Ces derniers temps, forte de mon rengain d'intérêt pour le lolita, proche de mes goûts sans espoir pour les modes historiques, c'est tout naturellement que j'ai suivi un peu l'actualité du mouvement côté francais. Et voilà justement que cette année s'est constituée une association qui a édité un fanzine. Comme j'aime bien les fanzines mais qu'un savant mélange de flemme, de radinerie et de timidité m'empêche de faire à nouveau les conventions, je l'ai commandé. J'étais tout d'abord intriguée par la couverture, qui sur les photos donnait l'air d'un graphisme douteux tout bouché qui ne siérait pas du tout à l'élégance du mouvement lolita ! Une fois reçu -en mains propres- c'est heureusement mieux que ce que j'imaginais même si le titre fait très compacté, on distingue plutôt bien l'illustration de Hatsumi. Pas très convaincue par la bande blanche en bas, j'aurais préféré que l'illustration soit plus visible mais ce fanzine n'est en réalité pas vraiment un fanzine d'illustration. Car en fanzinat j'imagine bien que les règles concernant les accroches de titres sur une couverture passent largement au dessus de l'illustrateur qui ne va jamais penser à laisser des blancs et dans de telles conditions, autant mettre l'image en visibilité maximale n'est-ce pas ?

Question articles puisque c'est le plus important, ils sont bien pour commencer ce premier numéro. Néanmoins j'aurais quand même une remarque sur la lisibilité, et pourtant je suis pas du genre à faire des chichis là-dessus mais là, on ne lit décemment qu'à l'article sur Francois Amoretti. Donc les filles, mollo sur le retour à la ligne, ya pas que les fanfiqueurs qui se font taper sur les doigts là-dessus ! Les articles donc sont bien écrits, comportent la bonne dose d'illustrations (mais peu si vous vous attendez à un fanzine d'illust, autant vous prévenir !) ou de photos, sont intéressants et comportent un bon mélange de généralités et d'actualités. Ca change du fanzine à thème bateau à sortie nulle-determinienne comme on disait du temps de Studio Live et du lycée, comparable à des nouilles déshydratée. Un petit encart sur une lolita en particulier rappelle qu'il s'agit d'un fanzine (c'est le genre de rubrique courante sur les artistes amateurs). Et à la fin, les lolitas nous font partager leur carnet d'adresse. En somme, un petit magazine posant des bases assez solides pour continuer tranquillement. Il semblerait qu'il s'étoffera plus tard car pour l'instant il est d'autant plus amaigri que chaque article doit être traduit en anglais pour être disponible à l'international, ce qui représente un surcroit de travail compensé par moins de remplissage qu'un fanzine classique.

À noter si vous le commandez, ne passez pas à côté des cartes et/ou des petits porte-clés de la marque Lusty'n Wonderland qui font l'objet d'une offre groupée...