messalyn - Mot-clé - des divagationsLe Val de Belyer2022-11-06T20:44:24+00:00urn:md5:a8bb75de6bd06e1519206c7bc4ace8a7DotclearTous mes béliers noirsurn:md5:21f656e8bd5dc8da0c67c65106cb3ed42017-07-14T20:14:00+02:002017-10-19T10:43:05+02:00messalynOn S'En Foutbrimaisdes divagationsesprit de contradictionLaborieux…OUIsdomtl dr;<p>Mon blog se meurt quand je n’y poste pas des dessins. J’ai toujours eu du mal à l’utiliser pour autre chose et avoir fourni l’url à des gens très variés, n’aide pas à y déverser sa pensée, quand bien même les retours écrits sont pratiquement inexistants et que cette même audience que je crains ne semble pas au rendez-vous si j’en crois mes statistiques — que j’ai mises en place très tardivement, jusqu’à ce que l’absence de réaction ne suscite trop de questions en somme, ayant longtemps voulu préserver l’anonymat de mes lecteurs et leur éviter d’être jetés en appât au géant du net Google qui en sait déjà trop sur eux. Il faut dire que depuis que je tiens ce journal les lignes entre les lignes et les présences invisibles font intégralement partie du jeu et je n’étais pas intéressée par le fait de percer le truc derrière la magie. Encore maintenant, je ne scrute mes statistiques que pour savoir quelles personnes que je connais bien sur un panel qui tient sur les doigts d’une main, a lu mes billets sans commenter, surtout quand je laisse des petits messages au jus de citron. <strong>Je ne sais pas comment faire pour raviver la flamme des échanges sur ce blog</strong> (sur <strong>les</strong> blog<strong>s</strong>, d'ailleurs). Je ne peux pas lutter contre le déplacement de l’intérêt du « public », y compris celui de la première heure, des espaces personnels vers les espaces personnalisés depuis une interface commune. Je ne sais même pas ce que la plupart des gens pensent de mon site de dessin, la coquille, le contenant. Est-ce que le scroll pour accéder aux dessins, voire même le clic pour aller voir au delà des 9 derniers ne décontenance personne ? Allez-vous voir les nouveaux herbiers alors même que la vignette qui les représente n'apparaît plus sur la page d’accueil depuis longtemps car l'ordre des vignettes ne tient compte que du premier herbier de 2014 ? Est-ce que mon pari risqué d’une palette peu contrastée passe quand même ou est-ce un échec cuisant ? Quand j’avais encore un ordi fixe, mon écran est resté mal calibré des années et j’ai eu des grosses surprises dans les plages sombres en allant voir mes illustrations depuis d’autres postes. PERSONNE ne me l’avait dit.</p> <p>Parfois l’idée de traiter ici des sujets soit périphériques à mon activité de dessin, soit complètement extérieurs me fait de l’œil, mais je me tais, car ce genre d’idée survient généralement lorsque je suis verrouillée sur un travail. Levez la main si vous connaissez le sentiment : il m’est extrêmement difficile lorsque je suis sur une illustration d’être présente ailleurs, et sur un site web, c’est encore pire car mon navigateur web devient mon outil de travail (le WYSIWYG qu’il m’a toujours manqué sur mes applications d’écriture de code) et toute crise de procrastination doit être traversée autrement, souvent par l’entremise d’un jeu vidéo ou d’un livre. Un sujet de perpétuelle perplexité est <strong>la communication autour de son travail</strong>, matière en laquelle je suis : <strong>nulle à chier</strong>. Vous pouvez ordonner tout votre soûl, choisir longuement les bonnes étiquettes, prendre le temps qu’il faut pour rendre votre univers plus accessible aux personnes trahies par leurs yeux, leurs oreilles ou leur mental, détenir la patience nécessaire pour préparer le déploiement simultané de vos œuvres en divers endroits, il y a des cases à cocher qui vont bien au delà de toutes ces considérations et tant pis pour vous si celles-ci viennent naturellement à l’encontre de votre personnalité même. Traumatisée, je voue une admiration sans bornes aux autres artistes qui forcent les courants pour se draper dans d’irascibles principes, tel cet elficologue qui n’a pas d’email et même, pas de téléphone (jeté de graines, mille fois), ou tels illustrateurs qui passent plusieurs années sur leurs pièces.</p>
<p>Sans même aborder le douloureux sujet de la sociabilité, la façon de produire même influence déjà vos retours. J’ai souvent entendu dire que pour s’améliorer en tant qu’artiste, il fallait dessiner, dessiner et toujours dessiner. Cela se confond souvent dans l’esprit des gens avec une succession rapide de créations et je dois dire que pour partie c’est vrai, si je me prends comme exemple ma propre technique stagne depuis un petit bout de temps car je vois très mal dans l’espace et en même temps les occasions de travailler sur ce point ne se produisent qu’au commencement de chacune de mes illustrations, autant dire très peu (et ça pourrait être pire : on pourrait me jeter des fleurs sur mes compos les moins audacieuses jusqu'à ce que je me persuade que je n'ai pas besoin de chercher plus loin). Mais rarement est abordé l’autre enjeu de cet exercice, qui est qu’une telle <strong>constance</strong> marque votre présence auprès des amateurs d’art car s’ils doivent attendre trop longtemps à chaque fois, ils ont tôt fait de vous oublier. Car autre chose qui a changé depuis les débuts du net, c’est qu’une certaine curiosité à laquelle j’étais habituée s’est complètement évaporée et honnêtement je ne sais même pas par quoi elle a été remplacée. Avant, c’était normal d’apprendre les bases du code HTML et CSS, lesquelles sont par ailleurs bien plus simples qu’elles n’en ont l’air, pour monter une petite galerie qui prolongeait l’esprit des illustrations qu’elles abritaient. C’était avant les sites blancs et avant les plateformes de blogging qui ont introduit une bien mauvaise habitude chez les utilisateurs, celle du contenu <strong>anarchique</strong> qui met en avant le tout dernier post au détriment de ceux plus anciens mais plus intéressants, typiquement un post avec des photos de nourriture qui relègue la dernière grosse illustration en page 2<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/tous-mes-beliers-noirs#pnote-529-1" id="rev-pnote-529-1">1</a>]</sup>. Passer d'un public qui fouillait systématiquement le répertoire de vos images pour débusquer vos photos persos, à un autre qui a déjà du mal à aller voir la page 2 n'augurait donc rien de bon pour les hyperliens que nous plaçons désormais dans nos bios sur les réseaux sociaux. Si… vain. J’ai souvent œuvré pour que ce que je peins ne circule que de manière diminuée en dehors de chez moi, au détriment souvent de ma propre promotion. Hélas, c’est plus fort que moi tant je me suis passionnée pour les comportements utilisateurs ces dernières années. Point de tambours ni trompettes lorsque j’ai une nouveauté, il faut que je n’en poste qu’un détail, voire que je ne relaie pas les posts qui accompagnent ces sorties, car c’est ainsi que je mesure la curiosité des autres ou leur manque de, en l’occurrence.</p>
<p>Mais par ailleurs je ne profite que très peu de l’effet positif de suspense que fournissent les photos à la volée des travaux en cours. Sur mes herbiers j’y arrive un peu car les éléments ne sont que peu entremêlés et je ne gâche donc pas la surprise finale. Néanmoins ces pièces ne sont pas franchement celles dont je suis le plus fière. Elles ne suivent pas un effet de mode car elles restent proches de qui je suis, du fait que j’ai toujours ramassé des plumes, des coquillages, des pierres, des criquets morts dans une boîte de m & m’s, mais <strong>elles n’amènent rien</strong> et je les considère en réalité comme des pièces commerciales, si l’on peut dire cela d’œuvres qui ne m’ont rien rapporté ou presque (deux seulement ont fait l'objet de tirages et n'en ai vendu que lorsque les gens les avaient sous les yeux. Avoir un stand lors d'évènements proches de mes loisirs me fait cruellement défaut !). Comme très souvent je suis partagée sur les illustrations avec du végétal, même et surtout si cela me concerne. Je comprends parfaitement les illustrateurs botanistes de profession, la sérénité qu’il existe à représenter quelque chose que l’on a ramené chez soi, tangible, ce rejet de la documentation fastidieuse, cette simplicité qui fait du bien comparée à de très difficiles compositions mentales pour des illustrations scéniques, surtout quand vous n’avez pas cette tant désirée vue en 3 dimensions, que votre vision était déficiente pendant les années où vous faisiez du modèle vivant et que maintenant que vous êtes en province les cours de ce genre sont presque toujours indisponibles (et chers). Mais le revers de cette contemplation, c’est le vide. Je suis un jour passée à côté d’une capture d’écran fabuleuse, manquant de me trépaner accidentellement tellement mes yeux ont roulé haut dans mon crâne. Une tatoueuse qui ne faisait que des motifs floraux recevait sur l'une de ses photos un commentaire d’une fille à propos d'une de ses collègues qui aurait justement le même tatouage. L’égo froissé, la tatoueuse lui a répondu que c’était tout à fait impossible. Pensez-vous, ce chrysanthème qui ressemblait à des millions d'autres…! Tout est dans le dosage, ce « déjà-vu » ne me gênant aucunement chez les artistes variés mais justement la variété tombe en désuétude me semble-t’il.<br />
Comme tout doit aller vite et que le public — qui a l’argent pour financer la vie de l’artiste — a la capacité d’attention d’un enfant, l’obsession et la répétition ont le vent en poupe et nombreux sont les créateurs qui tentent désespérément d’installer un « style » ou une symbolique qui leur restera associée. Car s’ils ont suffisamment traité un même sujet, ils deviennent une référence à la matière. On parle d’eux. C’est leur truc, c’est à eux. Mon précieux. Et parfois, l'épuisement du filon semble échapper à ces mineurs.</p>
<p>Je reviens à présent sur mon fil rouge de la communication artistique. Ce contentieux avec Facebook qui me fait rater tant de rencontres, d’interactions, parlons-en. J’ai eu vent de Facebook il y a bien longtemps, par l’intermédiaire de ma sœur qui étudiait en Californie au moment où ce truc a commencé. Nous sommes retombés récemment sur des photos de son yearbook de cette année-là, et croyez-moi, je ne vois pas comment dire cela avec des pincettes mais il y a franchement des tronches. Résultat, j’ai toujours associé ce type d'objet à quelque chose de profondément ridicule et m’embarquer sur un yearbook en ligne glorifié ne me tentait pas du tout alors que je scrutais volontiers les nouveautés technologiques. Facebook, tournant sur le net pour beaucoup, mais pour moi le début d’une longue série de déceptions (cela aussi mériterait un post à part entière : mon cheptel de bien-aimées bêtes noires). Mon conflit avec iceluy réseau est insoluble : mon pseudonyme, un <strong>mononyme</strong> pour lequel il est déjà difficile d’imposer la bonne graphie (ôtez-moi cette majuscule que je ne saurais voir car alors nous parlons d’un personnage de mon imagination et non de moi), qu’entendre prononcé me hérisse pourtant, ledit pseudo donc se trouvait incompatible avec la politique de ce réseau car l’heure était alors à briser dans l’allégresse une des règles les plus élémentaires du net en forçant l’usage du vrai nom et prénom. L’inscription était donc pour moi doublement proscrite, avant même de considérer l’utilisation ! Bien sûr, le mélange grinçant entre l’imaginaire et la vie réelle, les vies sociales forcées et les vies sociales choisies dont j’ai parfois quelques aperçus, constitue le troisième critère rédhibitoire<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/tous-mes-beliers-noirs#pnote-529-2" id="rev-pnote-529-2">2</a>]</sup> contre lequel se fracassent tous les bons conseils que l'on peut me prodiguer pour ma carrière…</p>
<p>Je crois que j'ai fait le tour (mais aussi laissé quelques portes entrouvertes) de certaines de mes réflexions sur la promotion artistique dont certains écueils me sont tout personnels, et je suis un peu désolée moi-même de vous livrer ce billet si peu… lumineux qui s'est mystérieusement écrit tout seul aujourd'hui, et qui ne sied nullement à une future trentenaire censée plancher sur des slogans pour expliquer que cela va être la meilleure décennie de sa vie parce que le yoga, la nature, gaïa et les enfants. C'est vrai que je pourrais toujours me lancer dans cette belle aventure où tu rends les clés de ta vie d'adulte pour devenir le valet de petites personnes particulièrement insipides qui n'ont à la bouche que les goûts de leurs amis, les brouilles de leurs chefs, des activités abrutissantes et d'autres plus créatives où elles vous en mettent plein la vue de par leur naïveté, ou plutôt la votre parce que vous n'y voyez pas les emprunts aux autres hobbits. Donc si je vous parais sinistre, déjà dites-vous que j'ai bien conscience que j'habite dans un centre-ville relativement vivant, que ma vie de bohème m'appartient encore, que parfois, j'arrive encore à capter l'attention<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/tous-mes-beliers-noirs#pnote-529-3" id="rev-pnote-529-3">3</a>]</sup> de nouvelles personnes avec mes petits dessins, et que les Guns N' Roses se sont reformés de sorte à ce que je puisse les voir en concert vendredi dernier !</p>
<p>Sinon en ce moment je n’arrive pas à consacrer du temps à mon billet de photos en cours, happée que je suis sur de l'illust' (tant mieux vous me direz, puisque j’étais censée faire du site et que c'était pas la joie… mais un projet plutôt concret m’a quelque peu détournée du droit chemin.). Enfin c'est pas plus mal que tout cela soit sorti aujourd’hui au détriment de mon illustration, car il n’y a pas de raison que je ne m’épanche que chez autrui (une spécialité) !</p>
<div class="footnotes">
<h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/tous-mes-beliers-noirs#rev-pnote-529-1" id="pnote-529-1">1</a>] Et alors que je pensais qu'on ne pouvait pas tomber plus bas, les nouveaux algorythmes remélangent tout ça n'importe comment désormais !</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/tous-mes-beliers-noirs#rev-pnote-529-2" id="pnote-529-2">2</a>] Liste qui s'arrête là où celle des critères non-rédhibitoires commence…</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/tous-mes-beliers-noirs#rev-pnote-529-3" id="pnote-529-3">3</a>] C'est comme les sous, mais en moins lucratif.</p>
</div>Train de lectures : Sous le lierre, La Femme Sauvage et Le Livre des Merveillesurn:md5:58d91e8937ac4c437b9a008205706ae72017-01-08T21:24:00+01:002017-10-19T12:34:38+02:00messalynLitchetcheurAlexandra Bantibritishdes divagationsFin de Siècle Fin Du GlobefolkloreFour HorsemenHana-RebeccaLéa SilholMediævalPaganismPaganismeroman <p>Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue conter <em>litcheutcheur</em> par ici. C’est sans doute une erreur de ma part, d’ailleurs, car c’est pourtant un pan important de ma personnalité, d’où sans doute la négligence : son inscription déjà bien ancienne dans mes veines. Dans le même registre, j’ai souvent ironisé sur le fait que mon travail illustratif ne dévoilait que peu mes principaux centres d’intérêt. La nouveauté se taille bien souvent la part du lion, suscitant des idées de scénettes là où les passions que j’ai le plus à cœur ne me parlent que rarement dans une langue concrète. <em>Ethereal</em> est un mot que j’ai toujours beaucoup aimé dans la langue anglaise, et l’une des raisons en est certainement sa proximité avec la façon dont fonctionne mon cerveau, ce bien regrettable manque de mémoire visuelle que je compense en enregistrant avec acuité mes impressions. La scénette n’en devient que plus nécessaire dans mon processus de création, puisque ne pouvant conjurer une image vivace comme celles qui peuvent rêver leur dossier d’entrée dans les grandes écoles, il ne me reste que l’action ou le symbole. Voilà pourquoi le sens est crucial dans mes travaux (et mon appréciation de ceux des autres) : le <a href="https://www.messalyn.fr/public/photos/buee/buee016.JPG">lavis insuffisant</a> de ma cervelle m’exaspère<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-1" id="rev-pnote-519-1">1</a>]</sup>.</p>
<p>Sans doute le moment est-il venu d’amorcer la fin de mon introduction et de commencer à vous faire découvrir le premier des trois livres que je suis venue présenter ici, un vrai roman plein de papier et de chapitres dedans comme peu jalonnent la bibliographie de l’auteur, si familière du format de la nouvelle.</p>
<h2>Sous le Lierre</h2>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/souslelierre1.jpg" title="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol"><img alt="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol" title="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol sorti en 2016 aux éditions Nitchevo Factory" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.souslelierre1_l.jpg" /></a>
<figcaption>À défaut de dieu cornu, <em>have a fish</em></figcaption>
</figure>
<p>C’est <cite>La Sèvre et le Givre</cite>, son premier roman, qui me fit succomber il y a bien longtemps, et puis les nouvelles firent le reste. Je dois vous avouer : pour moi il y a deux catégories d’œuvres, celles que je me sens de partager, et celles que je garde bien jalousement quand je leur trouve des qualités dont je ne suis pas certaine que tous puissent les apprécier. C’est particulièrement vrai avec le folklore ou la fantasy, d’autant qu’éternel mouton noir face à certains phénomènes de société, je ne recherche pas la communion avec mes pairs. Si des gens que j’estime apprécient les mêmes choses que moi, tout va bien dans le meilleur des mondes, mais le phénomène des fandoms et de la Passion montée en sauce au moindre prétexte, très peu pour moi merci. « Aimer » une œuvre serait devenu trop simple (surtout depuis que Mark s'est emparé de ce verbe), il faut la touche de folie d’une <em>Passion</em> pour en jouir. Cela a bien refroidi mon enthousiasme de mes débuts sur Internet, subjuguée que j’étais par ces nouveaux espaces où nous pouvions nous rassembler avec un morceau choisi de notre espèce, trié par affinité et non plus par fatalité. Puis-je encore faire du bouche à oreille dans des milieux entretenant des émois surjoués ? Non, je ne veux pas davantage les nourrir qu’au fond je ne cherche à leur nuire. Deux fois non de nos jours, mes récentes fréquentations ayant <em>l’adaptation littéraire</em> facile. Mais la plume de madame Silhol est il est vrai très entraînante et ses injonctions sur papier ou sur écran, très persuasives — du glamour où je ne m’y connais pas. Et je ne trouve rien à y redire : c’est vrai, tel livre disponible maintenant ne le sera peut-être pas l’an prochain. Ainsi, nos retours de lecteurs ont plus de sens que les algorythmes et les réclames payantes. Alors, même si vous l’avez bien compris, elle fait partie de ces auteurs que j’ai tendance à dissimuler<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-2" id="rev-pnote-519-2">2</a>]</sup>, aujourd’hui je fais une exception.</p>
<p><cite>Sous le Lierre</cite> lançait déjà beaucoup de promesses avant même d'entrer dans le récit : un titre qui référence une piste de Kate Bush <em>que je ne connaissais pas</em>, des clins d’œil appuyés à <cite>Wuthering Heights</cite> que je venais de relire, un piège grossier dans lequel j’ai accouru comme une simplette sans que nul n’ait eu à me donner la chasse. Enfin, « accouru » : le livre est resté sur mon étagère de nombreux mois *tousse* depuis fin juin *tousse* avant que je ne lui élise le moment propice, au tournant de l'année (on ne peut pas toujours avoir le siècle). Manifestation typique de ma façon de fonctionner avec les œuvres ou les artistes, où il n’est pas rare qu’ils soient repérés des années avant l’immersion, et si je m’accorde l’obsession d’une écoute en boucle voire, comble du vice, le revisionnage immédiat d’un film ou une série après la fin, en revanche les achèvements d’une même personne sont fréquemment étalés dans le temps. Un premier écho du roman s’était déjà glissé, en tant que nouvelle, dans l’un des deux recueils du nom de <cite>Sacra</cite> sortis cette année 2016. Comme de nombreuses rééditions des œuvres de Silhol, du reste, triste année pour les scammers amazon !<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-3" id="rev-pnote-519-3">3</a>]</sup></p>
<p>L’histoire est placée dans une époque qui a toujours exercé sur moi un irrésistible attrait. Et non, <u>pas</u> pour les costumes. Sans doute un côté « dans le mur » toujours sous-jacent sur lequel certaines plumes de l’époque savaient attirer mon attention. « Roule, Britannia », nous dit aisément une héroïne écrite au XXIe avec un cynisme auquel nous sommes habitués, mais qui ne détonne pas tant au regard de l'impression aussi bien oppressante qu'indéfinissable que me firent deux D.H.Lawrence<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-4" id="rev-pnote-519-4">4</a>]</sup>. Que j’avais retrouvé un peu aussi dans les James Ivory transposant E. M. Forster au cinéma (je suppose que cela vient des livres mais je ne les ai jamais lus). Présent encore, dans la nostalgie de Gatsby, et dans le <em>doom</em> d’une <cite>Mort à Venise</cite>. Je pourrais caricaturer en un « contre les convenances », variante de l’époque d’un « contre le destin », encore que cela serait moins juste que « contre quelque chose qui ne tourne pas rond », auquel <cite>Sous le Lierre</cite> ajouterait un twist folklorique. Nous nous situons alors à l’orée d’un siècle amorçant le déclin de croyances populaires centenaires (y compris en un modèle de société féodal ?)… et ne soyez pas dupes, à notre époque, des menteurs qui agitent leurs ombres dans des hashtags #pagan, #WitchOfMontcuq à tout et n’importe quel propos, ni des mixeurs du dimanche qui s’instruisent jusqu’au gavage de légendes et de mythologie pour ne pas avoir à trop inventer. J’ai toujours trouvé que le folklore était quelque chose de plus dur à traiter qu’il n’y paraissait, et que beaucoup s’y cassaient les dents. Qu’il fallait à la fois y mettre beaucoup de soi tout en restant attentif à ses subtilités et à ses détails. Écartant donc de mon attention les artistes qui étalent leur confiture comme s’ils documentaient une thèse, et ceux qui n’y voient « qu’un » prétexte, dont je ne sais si le pire réside dans les petites nymphettes coquines voletant au dessus de petites fleufleurs ou les créatures à cachet plus authentique mais qui ne sont là que pour épater les mordus de croquis, charadesign et autres ébauches superficielles. (Il me faudrait sans doute un psychothérapeute pour m’expliquer pourquoi en revanche je ne remets quasiment jamais en question les films fantastiques à marionnettes — même découverts sur le tard !)</p>
<p>Or donc à ce sujet Léa Silhol a toujours eu mon seal of ‘tolerable I suppose’<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-5" id="rev-pnote-519-5">5</a>]</sup>. Et outre ce test folklorique réussi, et le parfum censément contemplatif et pourtant tout sauf paisible de l’époque que j’ai tenté de décrire plus haut, j’ai trouvé que ce livre n’était pas en reste de nombreux autres traits de caractère qui ne pouvaient que me plaire. À commencer par bien sûr, le lien quasi filial qu’entretient l’héroïne Ivy avec « sa » forêt, ayant grandi à l’orée de « la mienne » je ne le comprends que trop bien, même si ce n’est que tout récemment que j’ai commencé à y percevoir la main de l’homme. Bien sûr les bois de Hornswood eux sont restés sauvages, et c’est bien là le point de départ de l’intrigue : « Les bois sont interdits. Interdits sont les bois. Interdits les bois sont ». Ce qui m’était moins attendu et que j’ai apprécié donc sans l’avoir anticipé, c’est la voix de l’héroïne. Elle a environ 16 ans, l’âge où l’on ne manque pas de piquant grâce aux prophéties de fuseau, tss, et sans doute bien moins d’années que la plupart de ses lecteurs, dont moi (je ne suis plus jeune, en fait ! C'est arrivé quand ?). Elle nous rappelle un peu par moment comment on pensait ou parlait à son âge, tout en assurant un fossé suffisament infranchissable pour que nous ne puissions pas totalement nous identifier à elle. Et c’est tout l’intérêt, dois-je le rappeler ? Comme, puisqu’il en est question aussi, dans un bon récit folklorique, où nous ne devons en aucun cas nous figurer les bons voisins comme une variante du genre humain. C’est ce qui rend les nymphettes criminelles, de même que les elfes à l’image de playmates des années 2000. (L’adaptation du <cite>Seigneur des Anneaux</cite> m’avait tellement contrariée à cause de ça, à 16 ans ! (Sauf Cate Blanchett, ne soyons pas de mauvaise foi)).</p>
<p>Ma review s’arrêtera sans doute abruptement car au delà ce serait spoiler et je n’ai aucune intention de découper l’histoire en mots-clés que vous pourriez aimer (hashtag chevaux, hashtag poésie), ce n’est pas utile. Et je ne compte pas non plus me lancer dans une diatribe encensant cette œuvre comme si elle avait chamboulé mon univers (voir : fandoms). J’y ai diablement trouvé mon compte, voilà<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-6" id="rev-pnote-519-6">6</a>]</sup>. Je pourrais encore tourner tout attachement indescriptible en onomatopées censées attirer mes semblables sur la twittosphère avec les mots magiques, ship ship sheep. En réalité s’il y a bien un fil conducteur à ce billet c’est que je souhaitais parler de livre et d’ambiance en mentionnant d’autres livres et d’autres ambiances, en somme, tisser un fil d’ariane issu de mes expériences afin de peut-être donner envie de la façon la <u>moins</u> directe possible. (J’ai beaucoup aimé les points littérature de Miss Winthorpe, au passage ! <a class="ref-post" href="https://www.messalyn.fr/post/nouvelle-illustration-vue-anterieure-des-poumons">Le lecteur attentif comprendra pourquoi</a>.) C’est bien pour cela que dès le début j’avais prévu de parler de plusieurs lectures dans un même billet, non sans une certaine cohérence. Car le livre que j’ai eu entre les mains juste après n’était autre que</p>
<h2>La Femme Sauvage</h2>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/souslelierrelafemmesauvage1.jpg" title="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol, et La Femme Sauvage, livre de photographies par Alexandra Banti agrémenté d'un texte signé Anne-Rebecca Willing"><img alt="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol, et La Femme Sauvage, livre de photographies par Alexandra Banti agrémenté d'un texte signé Anne-Rebecca Willing" title="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol sorti en 2016 aux éditions Nitchevo Factory, et La Femme Sauvage, livre de photographies par Alexandra Banti agrémenté d'un texte signé Anne-Rebecca Willing, auto-édition 2016" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.souslelierrelafemmesauvage1_l.jpg" /></a>
<figcaption>Mais quelle transition élégante</figcaption>
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<p>Plus encore que les écrits de Léa Silhol et sa Nitchevo Factory, celui-ci n’est pas de ceux dont vous apprenez facilement l’existence : auto-édité, livre de photos doté d’un court texte, l’aurais-je acheté si des mains amies ne l’avaient concocté ? Aucune chance, et le hasard aurait été dur à forcer. Je l’ai déjà dit à la ronde, mes poches ne sont pas si pleines que je puisse m’entourer de livres d’art à foison pour le moment, malgré ma confiance totale en la qualité des photos d’Alexandra Banti. Ce qui m’a décidé et le distingue de la plupart des livres d’images, c’est la promesse d’être complété par du texte. J’ai été rat de bibliothèque avant d’être faiseuse d’image, et ça me reste. Besoin de Légende plus que de légendes, ne pas tourner les pages l’esprit ailleurs comme sur Internet mais suivre un fil bien tissé (gros clin d’œil gras). Oh, les mots ne sont pas toujours nécessaires, bien sûr qu’on peut suggérer l’histoire par le visuel, heureusement pour moi d’ailleurs car c’est le mur porteur de ma propre façon de travailler. Mais ils étaient bienvenus, et ficelaient donc bien ce projet. Sans doute moins nombreux que ce à quoi je m’attendais (espérais ?), d’ailleurs : R, à quand une nouvelle ?</p>
<p>Je l’ai feuilleté sur mon bureau, posé par dessus le bloc contenant ma dernière illustration finie le même jour, goûtant particulièrement leurs similitudes accidentelles. (Ce qui pourrait être interprété comme une façon odieusement égocentrique de dire qu’il m’a plu parce que j’y retrouve des univers familiers ? Ou une obsession maladive pour les échos.)</p>
<figure style="{figureStyle}">
<a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/lafemmesauvage2.jpg" title="La Femme Sauvage"><img alt="La Femme Sauvage" title="La Femme Sauvage, photographies Alexandra Banti, modèle Hana Bolkonski" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.lafemmesauvage2_l.jpg" /></a>
<a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/lafemmesauvage3.jpg" title="La Femme Sauvage"><img alt="La Femme Sauvage" title="La Femme Sauvage, photographies Alexandra Banti, modèle Hana Bolkonski" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.lafemmesauvage3_l.jpg" /></a>
<a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/lafemmesauvage4.jpg" title="La Femme Sauvage"><img alt="La Femme Sauvage" title="La Femme Sauvage, photographies Alexandra Banti, modèle Hana Bolkonski" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.lafemmesauvage4_l.jpg" /></a>
</figure>
<p>Quant aux photos d’Alexandra de sa femme sauvage, ce livre de bonne facture (c’est la graphiste qui parle) dont le vis-à-vis des pages sert les merveilleux contrastes, me semble un parfait premier <u><strong>point d’orgue</strong></u> à certains des univers qu’elle explore dans son travail. J’attends donc de voir comment elle renouvelera ensuite l’éventail de ses mises en scène. <em>Littéralement</em>. Développera une mythologie personnelle, peut-être. Qui sait ? L’obsession est surtout intéressante lorsqu’elle est cyclique, <u><strong>sinon on s'ennuie</strong></u>-nuie-nuie-nuie-nuie-nuie-nuie.</p>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/lafemmesauvage1.jpg" title="La Femme Sauvage"><img alt="La Femme Sauvage" title="lafemmesauvage1.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.lafemmesauvage1_l.jpg" /></a>
<figcaption>À droite, l'image que j'ai choisi en tirage et même faite encadrer (j'ai pris la version augmentée, après tout, ce livre avait le bon goût de sortir le jour de mon anniversaire)</figcaption>
</figure>
<p>Il est prévu (normalement) qu’outre la commande normale par Internet, quelques exemplaires soient proposés aux curieux qui visiteront notre exposition <cite>Four Horsemen</cite> en février prochain, à Aix en Provence. Logiquement le vernissage aura lieu le 9 février, et le lieu serait l’école Intuit Lab. Il sera toujours temps de vous tenir au courant de davantage de détails quand nous aurons de nouvelles certitudes !</p>
<p>Encore une fois, la transition vers le prochain livre, encore en cours de lecture, n’est que trop facile. Rebecca qui écrit et qui pose dans <cite>La Femme Sauvage</cite>, m’a toujours été extrêmement précieuse comme mécène des arts, si je puis dire, dans le sens où elle est très active dans de multiples domaines (modèle pour des photographes, pour des couturières, lectrice, spectatrice, visiteuse etc, bref, la vie), et ses traces sur Internet sont bien souvent le point de départ d’explorations fructueuses pour qui sait encore pister de nos jours. Et à force qu’elle mentionne dans le vent les éditions Les Belles Lettres, j’ai fini par jeter un œil, et me suis laissée tenter par un de leurs ouvrages :</p>
<h2>Le Livre des Merveilles</h2>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/livredesmerveillessouslelierrelafemmesauvage1.jpg" alt="Les trois livres ensemble, Le Livre des Merveilles de Gervais de Tillbury, Sous le Lierre de Léa Silhol, La Femme Sauvage de Anne-Rebecca Willing et Alexandra Banti"><img alt="Les trois livres ensemble, Le Livre des Merveilles de Gervais de Tillbury, Sous le Lierre de Léa Silhol, La Femme Sauvage de Anne-Rebecca Willing et Alexandra Banti" title="Les trois livres ensemble, Le Livre des Merveilles de Gervais de Tillbury, Sous le Lierre de Léa Silhol, La Femme Sauvage de Anne-Rebecca Willing et Alexandra Banti" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.livredesmerveillessouslelierrelafemmesauvage1_l.jpg" /></a>
<figcaption>Le premier</figcaption>
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<p>Comme je n’ai pas manqué de le rappeler plus haut, j’entretiens une relation compliquée avec l’érudition. Celle-ci peut me gonfler magistralement, tout comme elle est nécessaire à ma curiosité. Cela dépend de son usage, l’étude seule ne me posant aucun problème, contrairement aux créateurs qui se reposent un peu trop dessus. Quoi qu’il en soit, j’aime toujours beaucoup les ouvrages « purs », les mots d’origine. De plus l’auteur, Gervais de Tillbury, semble opérer un drôle de mélange entre une certaine crédulité et la tentative sincère de prendre du recul sur les choses extraordinaires de ce monde, qu’il s’entendit en ce début de XIIIe siècle à recenser pour distraire l’empereur Otton IV. Ce qui donne des trucs du genre : il n’y a pas de mouches dans le réfectoire de telle collégiale, <em>it is known</em>, la preuve, quand j’essaie d’en plaquer une de force sur une écuelle de miel qui devrait en toute raison l’attirer, sa première réaction est de s’enfuir ! Qui l’eût crux ?</p>
<p>Pour le type de contenu rassemblé par l’ami Gervais, eh bien des miracles « raisonnables » tels que <strong>la pierre d’aimant</strong> ou <strong>la sélénite</strong> y cotoient <strong>l’œuf de corbeau mis dans le nid de la cignogne</strong>, <strong>les lamies et larves nocturnes</strong> ou encore <strong>les sirènes de la mer d’Angleterre</strong>. On y trouvera également de nombreux lieux ayant certaines propriétés, qu’il s’agisse de forêts ou de bâtiments particuliers, et parmi les merveilles certaines relèvent du religieux. Bonus, nombre d’entre elles semblent avoir cours dans le royaume d’Arles, dans le coin quoi !</p>
<p>Bref une petite lecture rigolote et qui me change de mon fournisseur ordinaire de bibliographie digne de ce nom, monsieur Pierre Dubois qui documenta merveilleusement ses Encyclopédies des fées, des lutins et des elfes en les terminant par des listes dans lesquelles il m’arriva volontiers de piocher. Et l'occasion de découvrir une nouvelle (pour moi) maison d'édition. À ce propos, si vous connaissez des éditeurs francophones qui sortent des livres aussi intéressants que les collections artistiques de <a href="http://www.penguin.com/static/pages/classics/penguinthreads.php" hreflang="en" title="Penguin Threads">Penguin</a>, <a href="http://www.barnesandnoble.com/b/barnes-noble-collectible-editions/bargain-books/_/N-2cnbZ8qb" hreflang="en" title="Barnes and Noble Leatherbound">Barnes and Noble</a> ou <a href="http://www.foliosociety.com" hreflang="en" title="Folio Society">Folio Society</a><sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-7" id="rev-pnote-519-7">7</a>]</sup> pour la littérature anglophone, n'hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires. <a href="http://www.jeandebonnot.fr" hreflang="fr" title="Jean de Bonnot">Jean de Bonnot</a> s'en rapproche, tout en restant assez classique. Sinon comme l'expo Oscar Wilde me l'a encore bien rappelé, j'imagine que je finirais par me tourner vers les livres anciens… (<cite>Monte Cristo</cite> et <cite>Madame Bovary</cite> que j'aimerais bien respectivement lire et relire qui se retrouvent plus beaux chez les anglais, c'est d'un vexant.)</p>
<p><em>Por fin</em>, milles pardons aux auteurs que la curiosité amènera sans doute ici (sauf Gervais, qui est mort et n'en saura rien… à moins que ?) pour avoir profité de vos bébés pour la multiplication des préambules et autres digressions personnelles que je n'ai pu m'empêcher de glisser plus ou moins entre les lignes !</p>
<h2>Se les procurer</h2>
<p>Léa SILHOL, <cite>Sous le Lierre</cite>, Nitchevo Factory, 2016 (ISBN : 9791094902059). Couverture Dorian de Machecourt. 25,99€. <a href="http://www.bod.fr/livre/lea-silhol/sous-le-lierre/9791094902059.html" hreflang="fr" title="Sous le Lierre achat sur Book on Demand">Book on Demand</a> • <a href="https://www.amazon.fr/Sous-lierre-Léa-Silhol/dp/B01GH35WK6/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1483916668&sr=8-1&keywords=sous+le+lierre" hreflang="fr" title="Sous le Lierre achat sur Amazon.fr">Amazon</a> • <a href="http://www.gibertjoseph.com/sous-le-lierre-7645826.html" hreflang="fr" title="Sous le Lierre achat sur Gibert Joseph">Gibert Joseph</a></p>
<p>Alexandra BANTI (photos) et Anne-Rebecca WILLING (textes), <cite>La Femme Sauvage</cite>, auto-édition (avec le soutien du label Four Horsemen), 2016 (ISBN : 9781366756626). 30€ (50€ avec un tirage numéroté). <a href="http://book.alexandrabanti.com" hreflang="fr" title="La Femme Sauvage, achat sur alexandrabanti.com">Passer commande sur le site d'Alexandra Banti</a>.</p>
<p>Gervais de TILLBURY, <cite>Le Livre des Merveilles</cite>, Les Belles Lettres, coll. « La Roue à Livres », 1992, 3e tirage 2014. 35,50€. <a href="http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100399170" hreflang="fr" title="Le Livre des Merveilles achat sur le site des Belles Letttes">Passer commande sur le site des Belles Lettres</a>, ou <a href="http://www.lesbelleslettres.com/librairie/" hreflang="fr" title="Librairie Les Belles Lettres à Paris">faire un tour dans leur librairie parisienne</a>.</p>
<h5>nowplaying : Kate Bush - Under The Ivy (ben oui.)</h5>
<div class="footnotes">
<h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-1" id="pnote-519-1">1</a>] Où comment esquiver par une simple tournure, le long billet de blog de mes rêves plein de cette « négativité » que tant de personnes ne sauraient souffrir en ce monde. Une bulle entretenue par ces nombreux gourous du bonheur qui fabriquent des motivation memes ensoleillés avec des phrases déterminées à fustiger tout esprit critique au bienfait du bien-être et du sacro-saint amour de soi. Commode. Bien sûr, je mens : je me suis fait un plaisir de rédiger ce billet à l’aube de la nouvelle année, destiné cependant à rester emmuré dans mon autre demeure. Le faire aussi long qu’il ne convient pas de poster en public, parce que c’est kro dur de lire plus d’un paragraphe, et que les créateurs de contenus feraient mieux de s’adapter me dira t’on. Eh bien au bûcher les conseillers soumis !</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-2" id="pnote-519-2">2</a>] Mêmes raisons qui me poussèrent jadis à retirer les crédits de toutes les citations de la barre de navigation… je sais que c'est mal…</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-3" id="pnote-519-3">3</a>] Par pitié, ne me sortez jamais plus que tel livre a une côte indécente. Ce n'est pas une côte si ce livre a depuis le début été mis en vente par une poignée d’arnaqueurs à un prix ridicule aux côtés des vendeurs pratiquant eux le prix normal.</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-4" id="pnote-519-4">4</a>] Respectivement <cite>The Trespasser</cite> et <cite>Women in Love</cite>.</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-5" id="pnote-519-5">5</a>] Austen oui, mais la formule est <em>tellement</em> britannique.</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-6" id="pnote-519-6">6</a>] Edit : Cela m'aura quand même arraché un <a class="ref-post" href="https://www.messalyn.fr/post/hay-fern-herne">fanart</a>, commencé dans la foulée ce billet.</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-7" id="pnote-519-7">7</a>] Dire que j'ai laissé passer une version magnifique de la trilogie <cite>À la Croisée des Mondes</cite>, qui coûtait 180£ hélas. Non seulement je n'ai toujours pas 180£ mais je ne peux plus baver dessus sur le site de l'éditeur…</p>
</div>Endimanchée Sauvageurn:md5:7c240017b5be43fb0894c139b845c9d22016-02-14T12:44:00+01:002018-04-02T11:38:27+02:00messalynOn S'En Fout1970sdes divagationsforestforêtgâteauStudio Live <p>Chiffres parfaits, comment ne pas poster aujourd'hui ? Incidentellement, j'ai commencé la journée en regardant un film qui se déroule ce jour-là, <strong>Picnic at Hanging Rock</strong>. C'est amusant parce qu'au début je pensais regarder <strong>Ghost World</strong>, et là vous vous dites que vous ne voyez pas ce qui est drôle mais il faut comprendre que <strong>Picnic at Hanging Rock</strong> me semble être à <strong>Virgin Suicides</strong> ce que <strong>Ghost World</strong> est à <strong>Daria</strong>. Et c'est réalisé par Peter « <strong>Dead Poets Society</strong> » Weir (coup critique).</p>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/films/picnic-hanging-rock-valentine-cake.jpg"><img alt="picnic-hanging-rock-valentine-cake.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/films/picnic-hanging-rock-valentine-cake.jpg" /></a>
<figcaption lang="en">Definitely not a cheesy movie from the 70s. A cheese-cake movie from the 70s.</figcaption>
</figure>
<p>Ne le regardez pas pour votre soirée de Saint Valentin ceci dit. Vous êtes plein d'espoir. De mon côté je suis en train de me demander à quoi la mienne va ressembler. Commencer dès aujourd'hui le gâteau d’anniversaire pour 15 que j'ai acheté ce matin ? Je n'ai tiqué qu'à la caisse qu'il était d'un format plus gros que celui que j'avais pris pour mon propre anniv, et on était 5 dessus, et non 2… Marre que je vous cause de fêtes me dites-vous ? Attendez, je n'ai même pas encore mentionné le cadeau de Noël que j'ai reçu hier. Ma sœur sera contente, en mars prochain, quand je lui amènerais.</p>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/foret081115_035.jpg"><img alt="foret081115_035.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/.foret081115_035_l.jpg" /></a>
<figcaption>Balade en forêt sous des températures aberrantes pour la saison, 8 novembre 2015.</figcaption>
</figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/foret081115_021.jpg"><img alt="foret081115_021.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/.foret081115_021_l.jpg" /></a> <a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/foret081115_056.jpg"><img alt="foret081115_056.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/.foret081115_056_l.jpg" /></a>
<figcaption>Balade en forêt, 8 novembre 2015</figcaption>
</figure>
<p>Le problème, c'est que j'ai déjà écrit trop de paragraphes de n'importe quoi pour poster une illustration maintenant. D'habitude je les vire, mais tant pis, à la place je vais égrener quelques photos de forêt. J'ai donc toujours deux illustrations en réserve pour lesquelles je ne devrais pas tant tarder car j'en finis une autre aujourd'hui ou demain. Il serait temps de s'y mettre d'ailleurs. Idéalement il y aura des tirages de celle-là, des tirages spéciaux même puisque je devrais les retoucher individuellement — mais ce n'est pas encore fait, il faut que mon imprimeur soit en mesure de me proposer des papiers adaptés.</p>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/foret251215_001.jpg"><img alt="foret251215_001.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/.foret251215_001_l.jpg" /></a>
<figcaption>Balade en forêt, 25 décembre 2015</figcaption>
</figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/foret251215_003.jpg"><img alt="foret251215_003.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/.foret251215_003_l.jpg" /></a> <a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/foret251215_012.jpg"><img alt="foret251215_012.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/.foret251215_012_l.jpg" /></a>
<figcaption>Balade en forêt, 25 décembre 2015</figcaption>
</figure>
<p>Le titre de ce billet fait référence à ce répertoire d'inspiration en ligne où je collectionne les héroïnes d'autres époques bien sappées qui viennent se confronter à des terres hostiles. Mais ça me ressemble bien, habillée de beau lolita que j'ai mis au hasard depuis le tas des vêtements déjà portés cette semaine parce qu'il fallait bien aller vite à la pâtisserie avant sa fermeture, mais complètement sortie du lit pour presque tout le reste.</p>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/foret251215_019.jpg"><img alt="foret251215_019.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/sainthubert/automne4/.foret251215_019_l.jpg" /></a>
<figcaption>Balade en forêt, 25 décembre 2015</figcaption>
</figure>
<h5>nowlistening : The Mamas and the Papas - California Dreamin’</h5>EGL-141117urn:md5:b533d2a425376836618b1c23feb5e9262014-11-17T23:52:00+01:002018-04-02T12:24:44+02:00messalynLolitabouquindes divagationslolita<p>Je crois que je n'ai jamais écrit d'article de ce genre, mais la perspective d'un bouquin me fait tergiverser ce soir… Par contre je préviens, cet article ne risque pas d'intéresser des non-lolitas ! En plus, <em>il n'y a même pas d'images…</em></p> <p>À quoi ressemble un livre sur des lolitas, en 2014 ? Je ne sais pas si on pourra le faire ressembler à toutes les lolitas. Il y a quelques années, j'espérais sincèrement que la « dérive » OTT se scinde définitivement du lolita, puisque dans l'esprit elle ressemblait à tout un tas de modes issues d'Harajuku mais n'avait plus grand chose à voir avec le courant que j'ai découvert il y a une dizaine d'années. Personne ne conteste que le Lolita est un dérivé du punk, mais qui de nos jours oserait dire que l'OTT n'est pas du Lolita ? Je suis persuadée que la communauté, l'importance de se sentir parmi ses « paires » a pris tellement d'importance dans l'engouement pour cette mode qu'elle a pris le pas sur la mode elle-même. Peut-être finalement que le OTT ne va pas assez loin, car beaucoup le retiennent au sein de l'étiquette lolita. Le comble, c'est que cette facilité à passer d'une mode à l'autre avec pour dénominateur commun le quartier où l'on se procure ses atours rend plus lourd à porter ce concept même d'étiquette. Je pense que c'est le paradoxe du Lolita moderne. Et dire qu'il y a quelques années, on se prenait la tête sur l'Étiquette Lolita, qui n'était je le rappelle, que des guidelines <img src="/themes/default/smilies/wink.png" alt=";)" class="smiley" /></p>
<p>Je pense qu'avec François, Nella ou moi ce ne sera pas une mince affaire que de refléter cette diversité actuelle. Pourtant, il y a une illustration dans Gothic Lolita où l'effort est réellement fait pour représenter le plus de facettes possible du Lolita. Alors qu'est-ce qui a changé depuis 2009 ? Les imprimés tableaux et les coupes microbabydoll sont-elles si insurmontables ? Eh bien… pour poser les choses simplement, ce n'est pas à ça qu'on a été élevé, donc ça sera difficile de prétendre le contraire ! Je pense qu'on va être limités par nos propres goûts. Néanmoins il est certain que l'on devra se poser la question d'au moins *essayer* de faire une place à cette frange d'habits que nous comprenons, et donc maîtrisons moins. D'un autre côté, représenter le Lolita non-dilué n'est en aucun cas par effet de contraste, un frein à la créativité. J'ai donc hâte de me mettre à ce projet car je l'attends au tournant pour me redonner goût au Lolita, en choisissant moi-même ce avec quoi je veux l'enrichir. Cela peut paraître surprenant comme aveu j'en conviens. Le Lolita, le concept lui-même, ne m'a jamais déçue, mais d'un point de vue matériel, je n'y trouve plus mon compte depuis longtemps, au point que je ne regarde plus les dernières sorties depuis plusieurs années, sauf si elles me sautent à la figure via Tumblr. Je leur trouve souvent un peu moins d'élégance que leurs aînées, un peu moins de lisibilité aussi. Point non-négligeable quand on doit transposer ce genre d'étoffe en illustration. Je suppose qu'un peu de retenue est un peu inévitable au vu de mon histoire personnelle<nbsp;: repr=""> </nbsp;:></p>
<p>Ceci est un article anormalement spontané mais je suis retombée par hasard sur des propos que j'ai tenus il y a quelques années qui étaient plutôt radicaux, surtout dans la forme. L'amertume évoquée plus haut n'y était bien sûre pas étrangère. J'étais dans l'attente d'un changement, et il est arrivé mais pas du tout là où je l'attendais. Pour le meilleur et pour le pire, le Lolita s'est profondément enraciné dans un instantané où il ne ressemble plus vraiment à ses prétentions d'origine. Les lolitas sont pratiquement indélogeables : on ne quitte plus si facilement le Lolita, peut-être aussi parce qu'on était arrivés à un point où le sweet était LE style Lolita par excellence, alors même qu'il n'est pas évident à porter à tous les stades de sa vie, et que depuis, ce n'est plus le cas, ce qui peut s'avérer libérateur. On ne porte plus simplement le Lolita non plus : on le réinvente. Les modes connexes comportent beaucoup de lolitas clandestines qui ne dupent personne <img src="/themes/default/smilies/wink.png" alt=";)" class="smiley" /> Tenez, prenez SFE par exemple, qui cristallise assez bien cette ambiguïté que je viens de décrire : prétendant s'adresser à tous les styles harajuku, mais bel et bien constitué autour d'un noyau dur de… lolitas. En voyant passer à l'occasion les photos des Halloween Fashion Walk, cela m'a évoqué la vieille problématique du Lolita frisant le costume, qui trouve alors sa résolution en devenant <em>en parallèle à son quotidien</em>, une performance. Rien d'étonnant quand de tous côtés, les « évènements » se multiplient — de la mise en scène de lolitas par d'autres lolitas. Je vois le Lolita actuel comme un mouvement qui se cherche et qui se fuit, et qui tourne de plus en plus autour du social plutôt que du « coton » et du « dreamland » personnel que chacune se tissait avec.</p>
<p>Et vous (si j'ai des lecteurs XD) ? Comment avez-vous évolué dans le Lolita ? Pensez-vous avoir trouvé une place à chérir dans votre communauté ?</p>
<p lang="en">Translation : Because of my upcoming book, I've been asking myself questions as to how to catter to the current lolita community. I've noticed it has outgrown what it meant to be a lolita which is now defined by social interactions people have made over time even when they were changing. It makes it more tricky to work on a lolita book in 2014, even if I want to try anyway. To me it looks like the community really wants to get rid of its old image of shy rebels while still sticking together as a concept, Lolita fashion. The same way it had issues with looking like a costume but now fully embraces the confidence and theatrical aspect of totally dressing up and taking part in "events", almost like a stage. What about you? “Which ‘R’ori are you filled with? Relief… or regret?”</p>Un thé aixoisurn:md5:0bf221cd3a9889433d5abc9288308d202014-03-01T18:24:00+01:002018-04-02T13:28:11+02:00messalynLolitaAix-en-Provencedes divagationslolitalolita meetupNella FragolaNikon D60Sortie de chez moi<figure class="alignright" style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_027.jpg" title="Un jour, inéluctablement, nous twinnerons du boléro"><img alt="Un jour, inéluctablement, nous twinnerons du boléro" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_027_m.jpg" title="Un jour, inéluctablement, nous twinnerons du boléro" /></a></figure>
<p>Cette semaine, je suis allée prendre un thé avec <a href="http://nellafragola.blogspot.fr/" hreflang="en" title="Nella Fragola">Nella</a>. On n'a pas eu de chance avec le temps, moisi toute la semaine — c'est bien la peine d'avoir déménagé dans le Sud. Et c'est pas comme si c'était la première fois. (je me souviens avoir renoncé à un meeting aixois un jour de forte pluie, j'ai un peu de mal avec l'imprévu et ma tenue de ce jour craignait l'eau. Btssb, ruining meetings since 1988). On s'était donné rendez-vous dans un des rares salons de thés aixois qui nous était venu à l'esprit, <strong>Le Chat Rêveur</strong>. Ma discrimination féline n'est donc pas incurable, et le salon situé sur la place de la mairie au dessus d'une carterie faisait parfaitement l'affaire même si ça se serait compliqué si nous avions été un groupe.</p> <p>En tout cas j'adore parler de Lolita avec elle. Avant je croyais et disais toujours que j'aimais parler boulot avec elle, mais ça revient un peu au même car elle fait partie de ces quelques personnes qui ont essayé de jouer un rôle un peu plus important pour cette passion, avec son forum, puis l'association etc… Bon, le Lolita reste un mouvement peu professionnalisé, sauf pour les gens qui font du textile et quelques rares illustrateurs/illustratrices, et encore principalement japonais. Il y a encore 1-2 ans, j'étais même convaincue que le Lolita resterait désespérément de l'amateurisme, ce qui me déprimait car j'aurais aimé exercer mon métier dans ce secteur. Bon, pas intégralement, j'ai d'autres centres d'intérêt, mais peu de temps pour tous les honorer alors il faut parfois faire des choix, dédier des périodes entières à certains univers histoire de <em>construire quelque chose</em>.</p>
<p>Mais par chance, et grâce au Classic OTT, le Lolita ne s'est pas essoufflé, même si l'époque bénie de la simplicité est loin derrière nous — je ne parle pas seulement de la simplicité d'une tenue. J'aimais savoir que ce mouvement était en accord avec mes goûts et qu'il y avait toujours quelque chose pour moi dedans. Maintenant qu'un sacré pourcentage du Lolita ne représente plus ces valeurs, le tri que je faisais sans y penser est désormais présent à mon esprit. Mon intérêt n'est plus autant renouvelé par des créations des acteurs du milieu car une bonne partie d'entre eux se sont concentrés sur d'autres objectifs. J'ai vu naître des sentiments nouveaux tels le what-the-fuckisme, la désespérance, puis la résignation XD. Heureusement que je n'ai pas le budget pour acheter régulièrement, car la recherche est devenue franchement fatiguante maintenant que les plus belles pièces ont pris quelques années. Des tas de lolitas fascinantes ont changé de vie, ne partagent plus de la même façon. La simplicité, c'était l'inexistence de toutes ces choses.</p>
<p>Bref. En tout cas, je souhaite bonne chance à l'équipe de <a href="http://rougedentelleroseruban.blogspot.fr/" title="Rouge Dentelle & Rose Ruban">Rouge Dentelle & Rose Ruban</a> qui semble partie pour se renouveler un peu (pas l'équipe, leurs activités). Ainsi, contrairement à ce que semblaient indiquer ses espaces webs encore récemment délaissés et éparpillés (hormis peut-être le Facebook), les inscriptions à l'asso sont toujours ouvertes et l'équipe a apparement toujours des idées, de quoi conserver sa longueur d'avance ! Ca me met du beaume au cœur un peu comme quand <a href="http://www.francoisamoretti.com">François Amoretti</a> (note: je vais spammer son site — poudré de frais & fier comme Artaban — à toutes les occasions, ne vous en déplaise) se met à reparler de bouquin lolita. Depuis mon dernier billet, il a rédigé toutes les descriptions de son portfolio, ça ne pouvait que faire remonter des souvenirs. Que ça se fasse ou pas n'est pas important, que le Lolita reste une muse l'est.</p>
<p>Bon, j'ai évidemment beaucoup digressé. Et tant que mon blog ne sera pas relooké avec une zone d'écriture plus large et une typo plus lisse et plus avenante, vous trouverez certainement que j'écris des tartines. Je ne suis pas terrible en compte-rendus, je crois. En sortant du salon de thé le temps s'était amélioré (« éclaircies » ne signifie pas la même chose à Paris et en Provence). J'avais emmené mon appareil photo car si j'imagine aisément des photos en solitaire dans la Nature, à deux la ville me fait moins peur. En plus, si j'avais un reproche à faire à Nella, ça serait (un comble pour un modèle) de ne justement pas assez se montrer en lolita ! (hormis quelques défilés). Je comprends, aussi. Dans le Lolita aussi, il y a des poseuses, des opportunistes, etc… il y a de quoi se poser des questions sur ses démarches. Mais j'ai toujours eu ce sentiment que le Lolita n'incitait pas qu'à la consommation, mais aussi à la contribution. Y compris, la simple contribution visuelle. Moi, j'aime voir ce qui se fait dans ce milieu. J'aime voir le goût des gens pour la composition de tenue, j'aime quand ils me montrent des lieux qui mettent en valeur ces vêtements, et j'aime les lire… Aix, à la nature si sèche, a heureusement un centre-ville très mignon avec ses petits pavés, ses lampadaires, et la lumière du Sud (quand je pense à tout ce gâchis de forêts, en région parisienne). Oui, cette ville manque de luxuriants jardins publics (sauf le Pavillon Vendôme) et de serres (c'est beau les serres), mais pour le reste, si on arrive à esquiver le flot continuel de touristes, il y a moyen de se tirer de jolis portraits ! En plus, Nella est si photogénique ! <a href="http://belyernoir.tumblr.com/post/76582523274/missing-sharing-lolita-last-saturday-i-went-in" hreflang="en" title="Outfit post on Tumblr">La dernière fois que je me suis prise en photo</a>, j'ai du faire +140 prises pour avoir quelques jolis profils… C'est pourquoi je vais spammer ma sélection de photos, vu que par habitude du manque de choix je garde toutes les bonnes ^o^;</p>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_008.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence"><img alt="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_008_l.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence #008, 26 february 2014" /></a> <a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_017.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence"><img alt="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_017_l.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence, 26 february 2014" /></a> <a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_012.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence"><img alt="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_012_l.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence, 26 february 2014" /></a></figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_029.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence"><img alt="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_029_l.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence #029, 26 february 2014" /></a></figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_041.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence"><img alt="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_041_l.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence #041, 26 february 2014" /></a></figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_046.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence"><img alt="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_046_l.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence #046, 26 february 2014" /></a></figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_052.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence"><img alt="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_052_l.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence #052, 26 february 2014" /></a></figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/nella26022014_061.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence"><img alt="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/lolita/Nella-26-02-2014/.nella26022014_061_l.jpg" title="Nella and Messalyn in Aix-en-Provence #061, 26 february 2014" /></a></figure>
<p>Meanwhile… Le chapitre « Bergamote » de mon site s'est refermé il y a 3-4 jours, quand j'ai bougé le blog à la racine du site. Je n'ai pas souhaité que mon blog soit une rubrique de mon <a href="https://www.messalyn.art" hreflang="en" title="messalyn.art">portfolio professionnel</a> (qui a lui reçu tout le contenu de Berga). Je suis très attachée à mon pseudonyme — c'est même le point de départ de mon rejet des réseaux sociaux forçant l'utilisateur à utiliser noms et prénoms (c'est contraire à une règle élémentaire de l'Internet, bon sang !), même avec la possibilité de contourner ladite obligation. Il y a longtemps déjà j'essayais de faire comprendre aux autres que je souhaitais l'écrire en minuscule, alors le détourner… et ce, bien que dans la mythologie messalynienne de 2002, l'Impératrice Messalyn a un nom de famille ! Eheh… Google+ m'intéressait, mais Google a tendance a vouloir regrouper ses services sous mon nom prénom et je l'emmerde. Certaines choses, heureusement, ne changent pas : j'aime toujours autant les thés à la bergamote.</p>
<h5>nowdrinking : Roi des Earls Grey (rien de moins), Mariage Frères</h5>