messalyn - Mot-clé - PaganismeLe Val de Belyer2022-11-06T20:44:24+00:00urn:md5:a8bb75de6bd06e1519206c7bc4ace8a7DotclearTrain de lectures : Sous le lierre, La Femme Sauvage et Le Livre des Merveillesurn:md5:58d91e8937ac4c437b9a008205706ae72017-01-08T21:24:00+01:002017-10-19T12:34:38+02:00messalynLitchetcheurAlexandra Bantibritishdes divagationsFin de Siècle Fin Du GlobefolkloreFour HorsemenHana-RebeccaLéa SilholMediævalPaganismPaganismeroman <p>Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue conter <em>litcheutcheur</em> par ici. C’est sans doute une erreur de ma part, d’ailleurs, car c’est pourtant un pan important de ma personnalité, d’où sans doute la négligence : son inscription déjà bien ancienne dans mes veines. Dans le même registre, j’ai souvent ironisé sur le fait que mon travail illustratif ne dévoilait que peu mes principaux centres d’intérêt. La nouveauté se taille bien souvent la part du lion, suscitant des idées de scénettes là où les passions que j’ai le plus à cœur ne me parlent que rarement dans une langue concrète. <em>Ethereal</em> est un mot que j’ai toujours beaucoup aimé dans la langue anglaise, et l’une des raisons en est certainement sa proximité avec la façon dont fonctionne mon cerveau, ce bien regrettable manque de mémoire visuelle que je compense en enregistrant avec acuité mes impressions. La scénette n’en devient que plus nécessaire dans mon processus de création, puisque ne pouvant conjurer une image vivace comme celles qui peuvent rêver leur dossier d’entrée dans les grandes écoles, il ne me reste que l’action ou le symbole. Voilà pourquoi le sens est crucial dans mes travaux (et mon appréciation de ceux des autres) : le <a href="https://www.messalyn.fr/public/photos/buee/buee016.JPG">lavis insuffisant</a> de ma cervelle m’exaspère<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-1" id="rev-pnote-519-1">1</a>]</sup>.</p>
<p>Sans doute le moment est-il venu d’amorcer la fin de mon introduction et de commencer à vous faire découvrir le premier des trois livres que je suis venue présenter ici, un vrai roman plein de papier et de chapitres dedans comme peu jalonnent la bibliographie de l’auteur, si familière du format de la nouvelle.</p>
<h2>Sous le Lierre</h2>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/souslelierre1.jpg" title="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol"><img alt="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol" title="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol sorti en 2016 aux éditions Nitchevo Factory" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.souslelierre1_l.jpg" /></a>
<figcaption>À défaut de dieu cornu, <em>have a fish</em></figcaption>
</figure>
<p>C’est <cite>La Sèvre et le Givre</cite>, son premier roman, qui me fit succomber il y a bien longtemps, et puis les nouvelles firent le reste. Je dois vous avouer : pour moi il y a deux catégories d’œuvres, celles que je me sens de partager, et celles que je garde bien jalousement quand je leur trouve des qualités dont je ne suis pas certaine que tous puissent les apprécier. C’est particulièrement vrai avec le folklore ou la fantasy, d’autant qu’éternel mouton noir face à certains phénomènes de société, je ne recherche pas la communion avec mes pairs. Si des gens que j’estime apprécient les mêmes choses que moi, tout va bien dans le meilleur des mondes, mais le phénomène des fandoms et de la Passion montée en sauce au moindre prétexte, très peu pour moi merci. « Aimer » une œuvre serait devenu trop simple (surtout depuis que Mark s'est emparé de ce verbe), il faut la touche de folie d’une <em>Passion</em> pour en jouir. Cela a bien refroidi mon enthousiasme de mes débuts sur Internet, subjuguée que j’étais par ces nouveaux espaces où nous pouvions nous rassembler avec un morceau choisi de notre espèce, trié par affinité et non plus par fatalité. Puis-je encore faire du bouche à oreille dans des milieux entretenant des émois surjoués ? Non, je ne veux pas davantage les nourrir qu’au fond je ne cherche à leur nuire. Deux fois non de nos jours, mes récentes fréquentations ayant <em>l’adaptation littéraire</em> facile. Mais la plume de madame Silhol est il est vrai très entraînante et ses injonctions sur papier ou sur écran, très persuasives — du glamour où je ne m’y connais pas. Et je ne trouve rien à y redire : c’est vrai, tel livre disponible maintenant ne le sera peut-être pas l’an prochain. Ainsi, nos retours de lecteurs ont plus de sens que les algorythmes et les réclames payantes. Alors, même si vous l’avez bien compris, elle fait partie de ces auteurs que j’ai tendance à dissimuler<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-2" id="rev-pnote-519-2">2</a>]</sup>, aujourd’hui je fais une exception.</p>
<p><cite>Sous le Lierre</cite> lançait déjà beaucoup de promesses avant même d'entrer dans le récit : un titre qui référence une piste de Kate Bush <em>que je ne connaissais pas</em>, des clins d’œil appuyés à <cite>Wuthering Heights</cite> que je venais de relire, un piège grossier dans lequel j’ai accouru comme une simplette sans que nul n’ait eu à me donner la chasse. Enfin, « accouru » : le livre est resté sur mon étagère de nombreux mois *tousse* depuis fin juin *tousse* avant que je ne lui élise le moment propice, au tournant de l'année (on ne peut pas toujours avoir le siècle). Manifestation typique de ma façon de fonctionner avec les œuvres ou les artistes, où il n’est pas rare qu’ils soient repérés des années avant l’immersion, et si je m’accorde l’obsession d’une écoute en boucle voire, comble du vice, le revisionnage immédiat d’un film ou une série après la fin, en revanche les achèvements d’une même personne sont fréquemment étalés dans le temps. Un premier écho du roman s’était déjà glissé, en tant que nouvelle, dans l’un des deux recueils du nom de <cite>Sacra</cite> sortis cette année 2016. Comme de nombreuses rééditions des œuvres de Silhol, du reste, triste année pour les scammers amazon !<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-3" id="rev-pnote-519-3">3</a>]</sup></p>
<p>L’histoire est placée dans une époque qui a toujours exercé sur moi un irrésistible attrait. Et non, <u>pas</u> pour les costumes. Sans doute un côté « dans le mur » toujours sous-jacent sur lequel certaines plumes de l’époque savaient attirer mon attention. « Roule, Britannia », nous dit aisément une héroïne écrite au XXIe avec un cynisme auquel nous sommes habitués, mais qui ne détonne pas tant au regard de l'impression aussi bien oppressante qu'indéfinissable que me firent deux D.H.Lawrence<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-4" id="rev-pnote-519-4">4</a>]</sup>. Que j’avais retrouvé un peu aussi dans les James Ivory transposant E. M. Forster au cinéma (je suppose que cela vient des livres mais je ne les ai jamais lus). Présent encore, dans la nostalgie de Gatsby, et dans le <em>doom</em> d’une <cite>Mort à Venise</cite>. Je pourrais caricaturer en un « contre les convenances », variante de l’époque d’un « contre le destin », encore que cela serait moins juste que « contre quelque chose qui ne tourne pas rond », auquel <cite>Sous le Lierre</cite> ajouterait un twist folklorique. Nous nous situons alors à l’orée d’un siècle amorçant le déclin de croyances populaires centenaires (y compris en un modèle de société féodal ?)… et ne soyez pas dupes, à notre époque, des menteurs qui agitent leurs ombres dans des hashtags #pagan, #WitchOfMontcuq à tout et n’importe quel propos, ni des mixeurs du dimanche qui s’instruisent jusqu’au gavage de légendes et de mythologie pour ne pas avoir à trop inventer. J’ai toujours trouvé que le folklore était quelque chose de plus dur à traiter qu’il n’y paraissait, et que beaucoup s’y cassaient les dents. Qu’il fallait à la fois y mettre beaucoup de soi tout en restant attentif à ses subtilités et à ses détails. Écartant donc de mon attention les artistes qui étalent leur confiture comme s’ils documentaient une thèse, et ceux qui n’y voient « qu’un » prétexte, dont je ne sais si le pire réside dans les petites nymphettes coquines voletant au dessus de petites fleufleurs ou les créatures à cachet plus authentique mais qui ne sont là que pour épater les mordus de croquis, charadesign et autres ébauches superficielles. (Il me faudrait sans doute un psychothérapeute pour m’expliquer pourquoi en revanche je ne remets quasiment jamais en question les films fantastiques à marionnettes — même découverts sur le tard !)</p>
<p>Or donc à ce sujet Léa Silhol a toujours eu mon seal of ‘tolerable I suppose’<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-5" id="rev-pnote-519-5">5</a>]</sup>. Et outre ce test folklorique réussi, et le parfum censément contemplatif et pourtant tout sauf paisible de l’époque que j’ai tenté de décrire plus haut, j’ai trouvé que ce livre n’était pas en reste de nombreux autres traits de caractère qui ne pouvaient que me plaire. À commencer par bien sûr, le lien quasi filial qu’entretient l’héroïne Ivy avec « sa » forêt, ayant grandi à l’orée de « la mienne » je ne le comprends que trop bien, même si ce n’est que tout récemment que j’ai commencé à y percevoir la main de l’homme. Bien sûr les bois de Hornswood eux sont restés sauvages, et c’est bien là le point de départ de l’intrigue : « Les bois sont interdits. Interdits sont les bois. Interdits les bois sont ». Ce qui m’était moins attendu et que j’ai apprécié donc sans l’avoir anticipé, c’est la voix de l’héroïne. Elle a environ 16 ans, l’âge où l’on ne manque pas de piquant grâce aux prophéties de fuseau, tss, et sans doute bien moins d’années que la plupart de ses lecteurs, dont moi (je ne suis plus jeune, en fait ! C'est arrivé quand ?). Elle nous rappelle un peu par moment comment on pensait ou parlait à son âge, tout en assurant un fossé suffisament infranchissable pour que nous ne puissions pas totalement nous identifier à elle. Et c’est tout l’intérêt, dois-je le rappeler ? Comme, puisqu’il en est question aussi, dans un bon récit folklorique, où nous ne devons en aucun cas nous figurer les bons voisins comme une variante du genre humain. C’est ce qui rend les nymphettes criminelles, de même que les elfes à l’image de playmates des années 2000. (L’adaptation du <cite>Seigneur des Anneaux</cite> m’avait tellement contrariée à cause de ça, à 16 ans ! (Sauf Cate Blanchett, ne soyons pas de mauvaise foi)).</p>
<p>Ma review s’arrêtera sans doute abruptement car au delà ce serait spoiler et je n’ai aucune intention de découper l’histoire en mots-clés que vous pourriez aimer (hashtag chevaux, hashtag poésie), ce n’est pas utile. Et je ne compte pas non plus me lancer dans une diatribe encensant cette œuvre comme si elle avait chamboulé mon univers (voir : fandoms). J’y ai diablement trouvé mon compte, voilà<sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-6" id="rev-pnote-519-6">6</a>]</sup>. Je pourrais encore tourner tout attachement indescriptible en onomatopées censées attirer mes semblables sur la twittosphère avec les mots magiques, ship ship sheep. En réalité s’il y a bien un fil conducteur à ce billet c’est que je souhaitais parler de livre et d’ambiance en mentionnant d’autres livres et d’autres ambiances, en somme, tisser un fil d’ariane issu de mes expériences afin de peut-être donner envie de la façon la <u>moins</u> directe possible. (J’ai beaucoup aimé les points littérature de Miss Winthorpe, au passage ! <a class="ref-post" href="https://www.messalyn.fr/post/nouvelle-illustration-vue-anterieure-des-poumons">Le lecteur attentif comprendra pourquoi</a>.) C’est bien pour cela que dès le début j’avais prévu de parler de plusieurs lectures dans un même billet, non sans une certaine cohérence. Car le livre que j’ai eu entre les mains juste après n’était autre que</p>
<h2>La Femme Sauvage</h2>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/souslelierrelafemmesauvage1.jpg" title="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol, et La Femme Sauvage, livre de photographies par Alexandra Banti agrémenté d'un texte signé Anne-Rebecca Willing"><img alt="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol, et La Femme Sauvage, livre de photographies par Alexandra Banti agrémenté d'un texte signé Anne-Rebecca Willing" title="Sous le Lierre, roman historique et fantastique de Léa Silhol sorti en 2016 aux éditions Nitchevo Factory, et La Femme Sauvage, livre de photographies par Alexandra Banti agrémenté d'un texte signé Anne-Rebecca Willing, auto-édition 2016" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.souslelierrelafemmesauvage1_l.jpg" /></a>
<figcaption>Mais quelle transition élégante</figcaption>
</figure>
<p>Plus encore que les écrits de Léa Silhol et sa Nitchevo Factory, celui-ci n’est pas de ceux dont vous apprenez facilement l’existence : auto-édité, livre de photos doté d’un court texte, l’aurais-je acheté si des mains amies ne l’avaient concocté ? Aucune chance, et le hasard aurait été dur à forcer. Je l’ai déjà dit à la ronde, mes poches ne sont pas si pleines que je puisse m’entourer de livres d’art à foison pour le moment, malgré ma confiance totale en la qualité des photos d’Alexandra Banti. Ce qui m’a décidé et le distingue de la plupart des livres d’images, c’est la promesse d’être complété par du texte. J’ai été rat de bibliothèque avant d’être faiseuse d’image, et ça me reste. Besoin de Légende plus que de légendes, ne pas tourner les pages l’esprit ailleurs comme sur Internet mais suivre un fil bien tissé (gros clin d’œil gras). Oh, les mots ne sont pas toujours nécessaires, bien sûr qu’on peut suggérer l’histoire par le visuel, heureusement pour moi d’ailleurs car c’est le mur porteur de ma propre façon de travailler. Mais ils étaient bienvenus, et ficelaient donc bien ce projet. Sans doute moins nombreux que ce à quoi je m’attendais (espérais ?), d’ailleurs : R, à quand une nouvelle ?</p>
<p>Je l’ai feuilleté sur mon bureau, posé par dessus le bloc contenant ma dernière illustration finie le même jour, goûtant particulièrement leurs similitudes accidentelles. (Ce qui pourrait être interprété comme une façon odieusement égocentrique de dire qu’il m’a plu parce que j’y retrouve des univers familiers ? Ou une obsession maladive pour les échos.)</p>
<figure style="{figureStyle}">
<a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/lafemmesauvage2.jpg" title="La Femme Sauvage"><img alt="La Femme Sauvage" title="La Femme Sauvage, photographies Alexandra Banti, modèle Hana Bolkonski" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.lafemmesauvage2_l.jpg" /></a>
<a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/lafemmesauvage3.jpg" title="La Femme Sauvage"><img alt="La Femme Sauvage" title="La Femme Sauvage, photographies Alexandra Banti, modèle Hana Bolkonski" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.lafemmesauvage3_l.jpg" /></a>
<a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/lafemmesauvage4.jpg" title="La Femme Sauvage"><img alt="La Femme Sauvage" title="La Femme Sauvage, photographies Alexandra Banti, modèle Hana Bolkonski" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.lafemmesauvage4_l.jpg" /></a>
</figure>
<p>Quant aux photos d’Alexandra de sa femme sauvage, ce livre de bonne facture (c’est la graphiste qui parle) dont le vis-à-vis des pages sert les merveilleux contrastes, me semble un parfait premier <u><strong>point d’orgue</strong></u> à certains des univers qu’elle explore dans son travail. J’attends donc de voir comment elle renouvelera ensuite l’éventail de ses mises en scène. <em>Littéralement</em>. Développera une mythologie personnelle, peut-être. Qui sait ? L’obsession est surtout intéressante lorsqu’elle est cyclique, <u><strong>sinon on s'ennuie</strong></u>-nuie-nuie-nuie-nuie-nuie-nuie.</p>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/lafemmesauvage1.jpg" title="La Femme Sauvage"><img alt="La Femme Sauvage" title="lafemmesauvage1.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.lafemmesauvage1_l.jpg" /></a>
<figcaption>À droite, l'image que j'ai choisi en tirage et même faite encadrer (j'ai pris la version augmentée, après tout, ce livre avait le bon goût de sortir le jour de mon anniversaire)</figcaption>
</figure>
<p>Il est prévu (normalement) qu’outre la commande normale par Internet, quelques exemplaires soient proposés aux curieux qui visiteront notre exposition <cite>Four Horsemen</cite> en février prochain, à Aix en Provence. Logiquement le vernissage aura lieu le 9 février, et le lieu serait l’école Intuit Lab. Il sera toujours temps de vous tenir au courant de davantage de détails quand nous aurons de nouvelles certitudes !</p>
<p>Encore une fois, la transition vers le prochain livre, encore en cours de lecture, n’est que trop facile. Rebecca qui écrit et qui pose dans <cite>La Femme Sauvage</cite>, m’a toujours été extrêmement précieuse comme mécène des arts, si je puis dire, dans le sens où elle est très active dans de multiples domaines (modèle pour des photographes, pour des couturières, lectrice, spectatrice, visiteuse etc, bref, la vie), et ses traces sur Internet sont bien souvent le point de départ d’explorations fructueuses pour qui sait encore pister de nos jours. Et à force qu’elle mentionne dans le vent les éditions Les Belles Lettres, j’ai fini par jeter un œil, et me suis laissée tenter par un de leurs ouvrages :</p>
<h2>Le Livre des Merveilles</h2>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/livredesmerveillessouslelierrelafemmesauvage1.jpg" alt="Les trois livres ensemble, Le Livre des Merveilles de Gervais de Tillbury, Sous le Lierre de Léa Silhol, La Femme Sauvage de Anne-Rebecca Willing et Alexandra Banti"><img alt="Les trois livres ensemble, Le Livre des Merveilles de Gervais de Tillbury, Sous le Lierre de Léa Silhol, La Femme Sauvage de Anne-Rebecca Willing et Alexandra Banti" title="Les trois livres ensemble, Le Livre des Merveilles de Gervais de Tillbury, Sous le Lierre de Léa Silhol, La Femme Sauvage de Anne-Rebecca Willing et Alexandra Banti" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/bouquins/.livredesmerveillessouslelierrelafemmesauvage1_l.jpg" /></a>
<figcaption>Le premier</figcaption>
</figure>
<p>Comme je n’ai pas manqué de le rappeler plus haut, j’entretiens une relation compliquée avec l’érudition. Celle-ci peut me gonfler magistralement, tout comme elle est nécessaire à ma curiosité. Cela dépend de son usage, l’étude seule ne me posant aucun problème, contrairement aux créateurs qui se reposent un peu trop dessus. Quoi qu’il en soit, j’aime toujours beaucoup les ouvrages « purs », les mots d’origine. De plus l’auteur, Gervais de Tillbury, semble opérer un drôle de mélange entre une certaine crédulité et la tentative sincère de prendre du recul sur les choses extraordinaires de ce monde, qu’il s’entendit en ce début de XIIIe siècle à recenser pour distraire l’empereur Otton IV. Ce qui donne des trucs du genre : il n’y a pas de mouches dans le réfectoire de telle collégiale, <em>it is known</em>, la preuve, quand j’essaie d’en plaquer une de force sur une écuelle de miel qui devrait en toute raison l’attirer, sa première réaction est de s’enfuir ! Qui l’eût crux ?</p>
<p>Pour le type de contenu rassemblé par l’ami Gervais, eh bien des miracles « raisonnables » tels que <strong>la pierre d’aimant</strong> ou <strong>la sélénite</strong> y cotoient <strong>l’œuf de corbeau mis dans le nid de la cignogne</strong>, <strong>les lamies et larves nocturnes</strong> ou encore <strong>les sirènes de la mer d’Angleterre</strong>. On y trouvera également de nombreux lieux ayant certaines propriétés, qu’il s’agisse de forêts ou de bâtiments particuliers, et parmi les merveilles certaines relèvent du religieux. Bonus, nombre d’entre elles semblent avoir cours dans le royaume d’Arles, dans le coin quoi !</p>
<p>Bref une petite lecture rigolote et qui me change de mon fournisseur ordinaire de bibliographie digne de ce nom, monsieur Pierre Dubois qui documenta merveilleusement ses Encyclopédies des fées, des lutins et des elfes en les terminant par des listes dans lesquelles il m’arriva volontiers de piocher. Et l'occasion de découvrir une nouvelle (pour moi) maison d'édition. À ce propos, si vous connaissez des éditeurs francophones qui sortent des livres aussi intéressants que les collections artistiques de <a href="http://www.penguin.com/static/pages/classics/penguinthreads.php" hreflang="en" title="Penguin Threads">Penguin</a>, <a href="http://www.barnesandnoble.com/b/barnes-noble-collectible-editions/bargain-books/_/N-2cnbZ8qb" hreflang="en" title="Barnes and Noble Leatherbound">Barnes and Noble</a> ou <a href="http://www.foliosociety.com" hreflang="en" title="Folio Society">Folio Society</a><sup>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#pnote-519-7" id="rev-pnote-519-7">7</a>]</sup> pour la littérature anglophone, n'hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires. <a href="http://www.jeandebonnot.fr" hreflang="fr" title="Jean de Bonnot">Jean de Bonnot</a> s'en rapproche, tout en restant assez classique. Sinon comme l'expo Oscar Wilde me l'a encore bien rappelé, j'imagine que je finirais par me tourner vers les livres anciens… (<cite>Monte Cristo</cite> et <cite>Madame Bovary</cite> que j'aimerais bien respectivement lire et relire qui se retrouvent plus beaux chez les anglais, c'est d'un vexant.)</p>
<p><em>Por fin</em>, milles pardons aux auteurs que la curiosité amènera sans doute ici (sauf Gervais, qui est mort et n'en saura rien… à moins que ?) pour avoir profité de vos bébés pour la multiplication des préambules et autres digressions personnelles que je n'ai pu m'empêcher de glisser plus ou moins entre les lignes !</p>
<h2>Se les procurer</h2>
<p>Léa SILHOL, <cite>Sous le Lierre</cite>, Nitchevo Factory, 2016 (ISBN : 9791094902059). Couverture Dorian de Machecourt. 25,99€. <a href="http://www.bod.fr/livre/lea-silhol/sous-le-lierre/9791094902059.html" hreflang="fr" title="Sous le Lierre achat sur Book on Demand">Book on Demand</a> • <a href="https://www.amazon.fr/Sous-lierre-Léa-Silhol/dp/B01GH35WK6/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1483916668&sr=8-1&keywords=sous+le+lierre" hreflang="fr" title="Sous le Lierre achat sur Amazon.fr">Amazon</a> • <a href="http://www.gibertjoseph.com/sous-le-lierre-7645826.html" hreflang="fr" title="Sous le Lierre achat sur Gibert Joseph">Gibert Joseph</a></p>
<p>Alexandra BANTI (photos) et Anne-Rebecca WILLING (textes), <cite>La Femme Sauvage</cite>, auto-édition (avec le soutien du label Four Horsemen), 2016 (ISBN : 9781366756626). 30€ (50€ avec un tirage numéroté). <a href="http://book.alexandrabanti.com" hreflang="fr" title="La Femme Sauvage, achat sur alexandrabanti.com">Passer commande sur le site d'Alexandra Banti</a>.</p>
<p>Gervais de TILLBURY, <cite>Le Livre des Merveilles</cite>, Les Belles Lettres, coll. « La Roue à Livres », 1992, 3e tirage 2014. 35,50€. <a href="http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100399170" hreflang="fr" title="Le Livre des Merveilles achat sur le site des Belles Letttes">Passer commande sur le site des Belles Lettres</a>, ou <a href="http://www.lesbelleslettres.com/librairie/" hreflang="fr" title="Librairie Les Belles Lettres à Paris">faire un tour dans leur librairie parisienne</a>.</p>
<h5>nowplaying : Kate Bush - Under The Ivy (ben oui.)</h5>
<div class="footnotes">
<h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-1" id="pnote-519-1">1</a>] Où comment esquiver par une simple tournure, le long billet de blog de mes rêves plein de cette « négativité » que tant de personnes ne sauraient souffrir en ce monde. Une bulle entretenue par ces nombreux gourous du bonheur qui fabriquent des motivation memes ensoleillés avec des phrases déterminées à fustiger tout esprit critique au bienfait du bien-être et du sacro-saint amour de soi. Commode. Bien sûr, je mens : je me suis fait un plaisir de rédiger ce billet à l’aube de la nouvelle année, destiné cependant à rester emmuré dans mon autre demeure. Le faire aussi long qu’il ne convient pas de poster en public, parce que c’est kro dur de lire plus d’un paragraphe, et que les créateurs de contenus feraient mieux de s’adapter me dira t’on. Eh bien au bûcher les conseillers soumis !</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-2" id="pnote-519-2">2</a>] Mêmes raisons qui me poussèrent jadis à retirer les crédits de toutes les citations de la barre de navigation… je sais que c'est mal…</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-3" id="pnote-519-3">3</a>] Par pitié, ne me sortez jamais plus que tel livre a une côte indécente. Ce n'est pas une côte si ce livre a depuis le début été mis en vente par une poignée d’arnaqueurs à un prix ridicule aux côtés des vendeurs pratiquant eux le prix normal.</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-4" id="pnote-519-4">4</a>] Respectivement <cite>The Trespasser</cite> et <cite>Women in Love</cite>.</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-5" id="pnote-519-5">5</a>] Austen oui, mais la formule est <em>tellement</em> britannique.</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-6" id="pnote-519-6">6</a>] Edit : Cela m'aura quand même arraché un <a class="ref-post" href="https://www.messalyn.fr/post/hay-fern-herne">fanart</a>, commencé dans la foulée ce billet.</p>
<p>[<a href="https://www.messalyn.fr/post/train-de-lectures-sous-le-lierre-la-femme-sauvage-et-le-livre-des-merveilles#rev-pnote-519-7" id="pnote-519-7">7</a>] Dire que j'ai laissé passer une version magnifique de la trilogie <cite>À la Croisée des Mondes</cite>, qui coûtait 180£ hélas. Non seulement je n'ai toujours pas 180£ mais je ne peux plus baver dessus sur le site de l'éditeur…</p>
</div>Abondanceurn:md5:0fb1369135279453e444ee18898abb852015-04-21T19:24:00+02:002018-04-02T12:09:38+02:00messalynTradition, Tradition !aquarelleblaireaucerfFaeforestforêtlynxMediævalPaganismPaganismesanglierwatercolour<figure style="{figureStyle}"><img alt="Abondance sur mon portfolio" class="media" src="https://www.messalyn.art/portfolio/wp-content/uploads/Portfolio/Illustration/2015/abondance.jpg" />
<figcaption>Retrouvez Abondance dans <a href="https://www.messalyn.art/portfolio/abondance/" hreflang="en" title="Abondance">le portfolio</a> et sur <a href="http://belyernoir.tumblr.com/post/117085568817/abondance-by-camille-de-kerorguen-2015" hreflang="en" title="Abondance on Tumblr">Tumblr</a>.</figcaption>
</figure>
<p>J'ai tellement tardé à vous dévoiler cette illustration que j'ai eu le temps d'en finir une autre depuis… sans commentaire. D'un autre côté, à l'instar de <a href="https://www.messalyn.art/portfolio/thaumatrope-vegetal/" hreflang="en" title="Thaumatrope végétal">Thaumatrope Végétal</a> il s'agit d'un autre cas d'illustration interrompue de très longs mois durant. Contrairement à hanako, je serais bien en mal d'en poser le décor verbalement. <strong>J'ai oublié l'histoire de cette illustration</strong>. Ou peut-être n'y en a t'il jamais eu : à Petit Peuple, petit destin. Vous me parlez d'une scène, je vous donne un univers. Mon bien-aimé folklore, que je n'avais pas abordé depuis des années (principalement à cause du Lolita).</p>
<p lang="en">I've waited so much to post this one that in the mean time I got to finish another piece. No comment. In the other hand, it's not that remarkable considering the big break I took during its making, as it got interrupted from august to january/february. As much as I'd like to introduce it with some top-notch writing like my friend hanako would, because you're readers before being viewers, <strong>I've completely lost the story</strong> behind that one. I'm wondering if there was any: fairy folk are more of the daily type. You want a scene but all I can give you is a universe. My beloved Folklore, which I set aside for years (mainly Lolita's fault).</p> <figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/trad/closeup-abondance.jpg"><img alt="closeup-abondance.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/trad/.closeup-abondance_l.jpg" /></a>
<figcaption>Une teinte de cote-hardie inspirée par une des robes de Sansa Stark dans la série Games of Thrones. / <span lang="en">Shade of the cote-hardie is inspired by one of Game of Thrones Sansa Stark's outfits.</span></figcaption>
</figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/trad/closeup-abondance2.jpg"><img alt="closeup-abondance2.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/trad/.closeup-abondance2_l.jpg" /></a>
<figcaption>Ombres et lumières, focus et flous sont les deux défis de cette illustration. / <span lang="en">Lights and shadows as well as focus and blur are the two main challenges of this illustration.</span></figcaption>
</figure>
<p>J'ai été plus timide que prévu avec ma faune. A cause de la complexité du décor, les animaux affluants de partout que je m'imaginais ont été réduits à peau de chagrin. Par exemple, pas de loup alors que je rêvais de refaire la meute de <a class="post" href="https://www.messalyn.fr/post/tapis-de-loups-pour-loup-tapi">mon fanart de Saint Seiya</a>. Mais j'ai le lynx, l'animal préféré de ma mère si je ne m'abuse.</p>
<p lang="en">I was more timid than I planned regarding the fauna in this picture. I wanted trails of them feeding from the arm of the nymph, but I only got an handful thanks to the background being complex enough as it was. No wolves for instance, oddly enough (I've been meaning to paint again that pack since <a class="post" href="https://www.messalyn.fr/post/tapis-de-loups-pour-loup-tapi">my Saint Seiya fanart</a>). I got my mother's favorite animal though, if I'm not mistaken: the lynx.</p>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/trad/closeup-abondance3.jpg"><img alt="closeup-abondance3.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/trad/.closeup-abondance3_l.jpg" /></a>
<figcaption lang="en">"An apple a day keeps the doctor away".</figcaption>
</figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/trad/closeup-abondance4.jpg"><img alt="closeup-abondance4.jpg" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/trad/.closeup-abondance4_l.jpg" /></a>
<figcaption>Je me suis perdue dans ce feuillage… / <span lang="en">Believe me when I say this foliage was challenging my concentration.</span></figcaption>
</figure>
<p>Finalement, ce billet sera une brève, bonsoir belles gens ! / <span lang="en">This note is but a brief one, evening good folks!</span></p>Pagan Christianurn:md5:5f7a19d011d9bbfb341d05772a7a6d232013-05-31T15:24:00+02:002018-04-02T13:33:31+02:00messalynLolitaAmerican DuchessforestforêtlolitaMoi-Même-MoitiéPaganismPaganismeReligion<p>Lundi dernier il faisait exceptionnellement beau en région parisienne. Ni une ni deux j'en ai profité pour rendre visite à ma forêt, pour m'y promener certes, je n'avais pas eu d'occasion depuis des mois, et puis pour immortaliser une coordination avec une de mes robes de la marque Moi-Même-Moitié. C'est une robe de nonne, je l'ai toujours portée avec ironie ou au minimum du recul vis-à-vis de la religion chrétienne, et cette fois-çi n'a pas dérogé à la règle. Comment, en se baladant dans une forêt, ne pas avoir une pensée pour les probables successions d'anciens cultes de nos régions que la Chrétienté a remplacé… pour l'instant. Cette manie de s'accaparer non seulement les territoires, mais aussi la morale, la spiritualité et de nombreux autres potentiels enfouis dans l'être humain, ne serait-ce qu'esthétiques par exemple (dès le départ : la croix n'était pas de sa main).</p>
<p>Du coup cela m'a inspiré quelques photos, jusqu'à ce que mon appareil manque de batterie. Aussi cette séance m'a donné envie d'acquérir une télécommande à retardateur qui m'a cruellement manquée (je déteste courir devant l'objectif pendant les 10 secondes que me permet le retardateur sans avoir la possibilité de maîtriser la pose…)</p>
<p lang="en">Last monday the weather was exceptionnally sunny near Paris. I immediately took the chance to go on a walk in my forest since it was the first occasion in monthes. But I also wanted to immortalize a coordination with one of my Moi-Même-Moitié dresses. It's a nun dress, which I only wear with a great distance of mind toward Christianism, and that time was no exception. I cannot walk into a forest and not think about the others cults which occured on these lands, successing to each others, until Christianism was the last to settle here… for now. I kept thinking about this habit of appropriating territories, moral philosophy, spirituality and many other potentials deeply buried in humankind. Think ӕsthetic for exemple — like <em>he</em> carved the cross.</p>
<p lang="en">So I made my photoshoot about such thoughts, until my battery died. Doing this photoshoot also reminded me how much I really need a remote control for distance snaps (I hate to run past the lens, my camera allows 10 seconds which is ridiculously short, plus you don't get to control your posing…)</p> <figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-002.jpg" title="Sat in Moi-Même-Moitié nun dress on a pile of wood"><img alt="Sat in Moi-Même-Moitié nun dress on a pile of wood" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-002.jpg" title="Sat in Moi-Même-Moitié nun dress on a pile of wood, Pagan Christian #002, may 2013" /></a>
<figcaption>« Ici nous bâtirons l'église… » / <span lang="en">“Here we'll build the church…”</span></figcaption>
</figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-011.jpg" title="Wearing Moi-Même-Moitié nun dress in front of a pile of wood"><img alt="Wearing Moi-Même-Moitié nun dress in front of a pile of wood" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-011.jpg" title="Wearing Moi-Même-Moitié nun dress in front of a pile of wood, Pagan Christian #011, may 2013" /></a></figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-024.jpg" title="Wearing Moi-Même-Moitié nun dress in the forest"><img alt="Wearing Moi-Même-Moitié nun dress in the forest" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-024.jpg" title="Wearing Moi-Même-Moitié nun dress in the forest, Pagan Christian #024, may 2013" /></a>
<figcaption>(l'idée pour la photo du dessus était de poser devant l'arbre-croix repéré <a href="https://www.messalyn.fr/post/ete">il y a quelques années</a>, mais je ne l'ai pas trouvé) / <span lang="en">(the idea behind the above pic was to pose in front of the cross-tree I remembered noticing <a href="https://www.messalyn.fr/post/ete">a few years back</a>, but I couldn't retrieve it, it must have been a weird angle)</span></figcaption>
</figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-033.jpg" title="Witch vibes wearing Moi-Même-Moitié nun dress in an oversize nest in the forest"><img alt="Witch vibes wearing Moi-Même-Moitié nun dress in an oversize nest in the forest" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-033.jpg" title="Witch vibes wearing Moi-Même-Moitié nun dress in an oversize nest in the forest, Pagan Christian #033, may 2013" /></a></figure>
<figure style="{figureStyle}"><a class="media-link" href="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-055.jpg" title="The wicked witch of the woods in her nest"><img alt="The wicked witch of the woods in her nest" class="media" src="https://www.messalyn.fr/public/photos/paganchristian/pagan-christian-055.jpg" title="The wicked witch of the woods in her nest, Pagan Christian #055, may 2013" /></a>
<figcaption>(Ca ne pouvait finir autrement que dans un nid de sorcière) / <span lang="en">(Clearly it had to end in a witch's nest)</span></figcaption>
</figure>
<p>Je ne suis pas particulièrement douée pour poser et d'ailleurs je ne l'ai jamais trop travaillé, mais c'est un régal de pouvoir grâce à ce trépied récemment acquis prendre enfin — plus ou moins — les photos que j'imaginais (ça aurait pu aussi bien être des illustrations), alors ça risque d'arriver un peu plus souvent en ces lieux.</p>
<p lang="en">I'm not a very good model, frankly, and never really worked on it on top of that, but to be finally able to shoot the pics I had in mind — more or less — makes me frantically happy, thank you new tripod! Expect more, someday!</p>
<h5>nowplaying : Björk - Play Dead</h5>