***LE LIVRE QUI BRILLE***

Cette soudaine mise en pratique de ma passion pour les beaux livres a changé mes habitudes, et je n'ai plus jamais assouvi la moindre envie de lecture dans un poche au rabais. Je plaisante sur son côté superficiel, mais la couverture et l'illustration de livres font partie de mes métiers de rêve donc m'approvisionner auprès de ceux qui en font grand cas me parait extrêmement logique. De plus je pense que l'être humain adore les contraintes et les limites quand il veut s'atteler à quelque chose, parfois plus que lorsqu'il a carte blanche. Je n'ai à ce jour pas trop rencontré d'impasse littéraire car, côté anglophone en tout cas, la liste des écrits que j'ai l'intention de me procurer et qui existent dans une version sublimée reste plus longue que ma vitesse de lecture et mon budget. La plateforme Book Depository m'a également plus d'une fois permis de m'en sortir avec des réductions intéressantes et beaucoup de ces livres ne m'ont pas coûté plus cher qu'une édition grand format française moche ! Et puisqu'il en est question, un métal en vaut bien un autre, j'avais de l'argent, je repartis avec du cuivre.

The Great Gatsby and The Beautiful and Damned by F. Scott Fitzgerald
The Great Gatsby et The Beautiful and Damned de F. Scott Fitzgerald, publiés par Penguin Classics, design de couverture par Coralie Bickford-Smith

En novembre de la même année, la brillïte me refrappa sans prévenir. L'heure était à l'indulgence gothique et donc aux Brontë, avec ce magnifique volume relié cuir de Jane Eyre que je devais immortaliser un jour dans un de mes herbiers sur moins de 3 cm de hauteur. Comme faire des photos chez moi est très compliqué en raison de la luminosité, j'ai trimballé mes quelques kilos de bouquins dans tout Aix et le hasard a fait que j'ai trouvé la porte d'un ancien collège de jeunes filles pour poser la bête :

Jane Eyre by Charlotte Brontë Jane Eyre by Charlotte Brontë
Jane Eyre de Charlotte Brontë, publié dans la collection Leatherbound Classics de Barnes and Noble, design de couverture par Jessica Hische
Collège de Jeunes Filles fronton à Aix-en-Provence
Fronton d'un Collège de Jeunes Filles à Aix-en-Provence

Il ne sera dit que cette liste ne comportera que des œuvres classiques et des achats en ligne ! Et qui de mieux que Philip Pullman dont je suis très, très fan, like Potter go home, pour continuer dans l'argenture, avec ce Four Tales qui scintillait sur une étagère de ma librairie aixoise préférée, le Book in Bar. Le bouquin en lui-même ne m'a pas déçue, se voulant accessible à de nombreux âges et Pullman y faisant exactement ce que j'attends de tout auteur actuel qui veut travailler sur le Conte : faire SON SIEN. Enfin la plupart du temps, car l'auteur a tout de même relié son travail à la tradition au détour de l'une des histoires. L'objet a été doté au berceau de sympathiques illustrations signées Peter Bailey, un peu lâchées comme dans mes souvenirs de l'idyllique alliance entre Roald Dahl et Quentin Blake. De fait Pullman a toujours été illustrativement gâté. Je considère les couvertures de la trilogie fétiche[1] comme une de mes inspirations officielles, et les petits livres compagnons[2] de celle-ci avaient de superbes gravures sur bois histoire d'en remettre une couche, parfaitement raccord d'ailleurs avec les petites iconographies de la main de Pullman lui-même qui ouvraient les chapitres de son chef-d'œuvre.

Four Tales by Philip Pullman
Four Tales de Philip Pullman, publié par Random House Childrens Books en 2010, illustrations de Peter Bailey

Le mot magique « Philip Pullman » fonctionne également très bien sur les jaquettes de livres. En 2015 toujours au Book in Bar, je l'aperçus signant un court éloge au dos de ce qui constituait déjà un superbe effet de lumière à elle toute seule, une édition hardcover de The Book of Strange New Things de Michel Faber. Le Shiny Things en question est un livre de science-fiction, mais sans le côté futuriste. On s'intéresse aux interactions entre une équipe de scientifiques humains en mission d'exploration sur une planète lointaine, et les autochtones qu'ils y ont découvert. Le personnage principal est un missionnaire et l'originalité de l'histoire tient à l'intérêt manifesté par les locaux, une race d'un premier degré déroutant, à la religion des nouveaux, qu'ils ne peuvent que voir sous son meilleur jour à autant d'années lumière de la Terre et de son histoire. Ainsi, ils semblent très demandeurs de leur part du Miracle : la vie après la mort. En plus de cet œil neuf sur une croyance terrienne, le livre explore aussi la notion de distance au travers des communications entre le pasteur et sa femme, étayées dans le temps, onéreuses et donc réfléchies, mais aussi seul lien qu'il leur reste pour les quelques années de séparation physique auxquelles ils se sont soumis. D'autant que sur Terre, les crises s'enchaînent… À noter que des déclinaisons graphiques tout aussi jolies ont été tirées de cette couverture pour d'autres éditions.

Porte bleu clair avec fronton Art Déco blanc sur un mur jaune The Book Of Strange New Things
Première photo : Porte bleu clair avec fronton Art Déco blanc sur un mur jaune, datée de 1901, rue Sallier, à Aix-en-Provence. Deuxième photo : The Book Of Strange New Things de Michel Faber, publié par Canongate en 2015, design de couverture par Yehrin Tong

Ma collection allait bon train quand François Amoretti dessina Les Destructeurs entre 2014 et 2015. Des Coralie Bickford-Smith toilés et mon Jane Eyre furent mis sur le tapis comme pistes de réflexion pour la couverture, en plus des Jean de Bonnot que François comptait déjà dans sa propre bibliothèque. Au gré des promesses de la fab, la malheureuse couverture des Destructeurs subit de nombreux remaniements, jusqu'à finir sur un faux-cuir avec des dorures au fer à chaud — le livre ayant été financé par une levée de fonds sur une plateforme dédiée, il aurait été malvenu envers ses éventuels contributeurs végétaliens de leur annoncer du cuir après avoir collecté leurs sous n'est-ce-pas ? C'est la seule BD de ce post, mais croyez-moi, entre le propos et l'obstination à en faire un bel objet, elle y a toute sa place. La fierté des IV Horsemen !

Les Destructeurs by François Amoretti
Les Destructeurs de François Amoretti, publié par le Collectif IV Horsemen en 2015

Tales of the Peculiar : Encore une fois, le syndrôme de la gaza ladra se produisit alors que j'étais initalement au Book in Bar dans l'espoir qu'ils aient Ghost World en rayon. Non seulement ce n'était pas le cas, mais ils n'avaient plus non plus de Penguin Classics toilés qui m'intéressaient ou que je n'avais pas déjà, donc les sous que je comptais y dépenser étaient en quelque sorte libres. Et ce livre brillait. Brillait. BRILLAIT. Je ne connaissais pas l'univers des Particuliers au moment de l'achat de ce livre, mais je l'avais noté dans un coin de mon inconscient comme étant potentiellement dans mes cordes car je savais qu'il avait fait l'objet d'un film avec Eva Green l'an passé, Miss Peregrine et les enfants particuliers dont j'avais souvent croisé les images promotionnelles. Cet ouvrage est aussi beau dedans que dehors ! L'ensemble constitue un recueil de contes relativement courts à chaque fois illustrés par de superbes gravures (bois ? lino ?), un de mes points faibles dans l'édition comme dans les deux petits livres de Pullman que je mentionnais tout à l'heure. L'ensemble est éclectique afin de retranscrire l'esprit d'une compilation de contes des quatres coins du monde, puisqu'à la manière de la série Harry Potter les Particuliers s'appuient sur une surcouche fantastique à notre monde à nous. Bonus : il semblerait qu'une traduction française existe avec exactement la même couverture toilée et ses dorures.

Tales of the Peculiar by Ransom Riggs
Tales of the Peculiar de Ransom Riggs, publié par Penguin Books en 2016, illustrations de Andrew Davidson

Si vous me demandez devant la machine à café, « Selon vous, qu'est-ce que la désillusion, vous avez deux heures », je vous répondrais sans hésiter, c'est cette personne qui prône le muselage de son porte-monnaie le temps d'écouler sa pile de livres non-lus mais qui voudrait nous faire croire que les belles reliures fleurissent spontanément dans les rues au pied des cathédrales. Allons.

Box full of free books including a copy of The House of the Seven Gables by Nathaniel Hawthorne
Un Folio Society dans un carton « Servez vous ». Vous croyez que cela arrive ? Vraiment ?
Dreamy picture of abandoned books on a bench
« I really like the idea of letting books behind us, [for] someone to find it randomly; it's like going on an unexpected journey. » C'est cela oui…
Set of two books for Guerre et Paix (War and Peace) by Léon Tolstoï
Ensemble des deux tomes de Guerre et Paix de Léon Tolstoï, publié par Jean de Bonnot en 1984, avec des gravures de l'époque de l'auteur à chaque page

Le craquage sur The House of the Seven Gables de Nathaniel Hawthorne aux éditions Folio Society a eu lieu un jour où je planifiais mon prochain passage à Londres et en concluait tristement que leur librairie n'allait pas pouvoir rentrer dans mon emploi du temps. Or je bave sur ce livre depuis un moment, adorant tout particulièrement la façon dont l'illustration est répartie entre la 1e et la dernière de couv, et surtout la tranche. J'avais mal interprété les packshots sur leur site en revanche, car je croyais le livre or et noir, alors qu'en réalité il est jaune et noir, seuls les textes sont en dorure. Je ne l'ai pas encore lu car je suis présentement sur un autre livre du même auteur, The Scarlet Letter que j'ai repoussé longtemps faute de me décider sur une édition satisfaisante. C'est que je n'aime pas la version illustrée par Ruben Toledo, même si sa patte l'avait emporté lors de mon hésitation pour Wuthering Heights. Je me suis rabattue sur quelque chose d'un tant soit peu graphique, mais sans « waouh ». Dans ma lancée Nouvelle Angleterre, je suis actuellement en train d'étudier (pour plus tard, achetez-moi des tirages) qui d'Easton Press ou de Folio Society aura mon suffrage quand je me procurerais The Last of the Mohicans.

Quant à Guerre et Paix, idée glânée auprès de l'amie Rebecca, c'est chez Jean de Bonnot que je trouvais mon bonheur, ou plutôt sur Le Bon Coin car ils n'éditent plus ce Tolstoï actuellement. Ne pouvant pas lire ce livre dans sa version originale russe, la question de la traduction resta insoluble un bon moment. Bien sûr j'avais connaissance de la version Barnes and Noble Leatherbound depuis des années, mais j'avais déjà décidé que je ne lirais des auteurs russes qu'en français. Or avec notre déplorable culture graphique, la tâche s'annonçait difficile. L'occasion pour Guerre et Paix ne se présenta en vérité que par pur hasard un jour que j'écumais les Jean de Bonnot de seconde main. Sans cette fouille, je n'aurais jamais pensé à tous ces titres ne figurant pas sur leur catalogue actuel.

Je viens d'ailleurs, enfin, de mettre la main sur un Madame Bovary digne de ce nom. Et il est doré ET violet ! Je comptais bien attendre un jour de pluie pour l'immortaliser, car c'est Madame Bovary la provinciale, et non la provençale.

Madame Bovary by Gustave Flaubert
Madame Bovary de Gustave Flaubert, publié par Jean de Bonnot en 1970, illustrations d'époque de Devéria, Adam, Gavarni, Roqueplan et Bellangé (seulement une galerie de personnages au début)

Et puisque j'en suis à éditer ce billet pour 2 nouveaux ouvrages, un 24 février 2018, n'oublions pas ce Harry Potter and the Philosopher Stone de chez Bloomsbury, car en dépit de la tentation mercantile de l'ensemble de la boutique des studios de tournage d'Harry Potter visités en mai 2017, j'ai réussi à me convaincre de ne m'accorder que des achats littéraires (hors cadeaux). La photo tranche avec les autres toutes prises en plein air mais je voulais que l'atmosphère soit la plus proche possible de celle du livre et je pense avoir trouvé précisément ce qu'il me fallait avec le tartan de Stewart Christie, la carte en bois envoyée par Marie représentant Mary reine des scots, et l'assiette en étain estampillée de trois hiboux que ma grand-mère a donné à tous ses petits-enfants ce Noël (provenant de la mère de mon grand-père).

Harry Potter and the Philosophical Stone, by J. K. Rowling
Harry Potter and the Philosophical Stone de J. K. Rowling, publié par Bloosmbury en 2015, illustrations en couverture et sur le coffret de Jonny Duddle

Tous ces trésors ayant pris vie dans mon billet, j'aimerais pour conclure revenir au fantasme, au monde du rêve avec ce qui pourrait être le joyau de cette « capsule collection » (pour reprendre le terme à la mode[3]) au sein de ma bibliothèque. Prenons un moment pour admirer celui qui sera toujours le livre qui parle au nom de tous les livres, le livre dans le livre, or, argent, il ne choisit pas, die einzige :

Die Undenliche Geschichte

The Neverending Story original prop on ebay
The Neverending Story, accessoire de l'adaptation cinématographique du livre éponyme

English translation

Reader reader, today you're in for a treat: a book appreciation post. Let's get back to the end of august 2013, when I placed my first order on Book Depository in what would be a long list of posh and fancy editions, save for a couple ones. My basket featured an embroidered Emma (best idea for a book cover, not enough of them around), Wuthering Heights upon which much debate was internally held over two equally attractive editions, and finally The Great Gatsby by F. Scott Fitzgerald. Such was my first order, but since my latest also included The Beautiful and Damned, another Fitzgerald from the same collection, I thought it was the perfect occasion to dwelve upon that sub-aspect of my hipster book addiction, that is:

***THE SHINY BOOK***

When I finally put into practice that long love of intricate book designs, it changed a bit my habits, and for instance I could never buy again a softcover if it could be helped. I might be joking constantly about its frivolous aspect, but this choice rather makes sense actually, considering, well, that book cover and book illustration are dream jobs of mine. Also, while it might look like restrictive boundaries set upon the buying act, actually like much of my race I like having them around, plus I don't have enough time to read and don't make money fast enough as would make me get over my want-to-read list too soon with nothing left to look forward to. Book Depository often has discounts applied that combined with free shipping, have made many of these books no more expensive than a normal french hardcover, minus the usual ugliness.

The Great Gatsby and The Beautiful and Damned by F. Scott Fitzgerald
The Great Gatsby and The Beautiful and Damned by F. Scott Fitzgerald, published by Penguin Classics, cover design Coralie Bickford-Smith

In november same year, I was once more struck by the shining illness. That was a time for indulging in Gothic and by extension in Brontës, with the magnificent volume bound in leather of Jane Eyre that I later gave to posterity through one of my herbaria in less than 3 cm of height. As taking pictures at home is tremendously annoying due to the light conditions, I took a heavy bag of books with me all over town, and found the door handle of an abandoned school for young ladies for me to stick the book upon:

Jane Eyre by Charlotte Brontë Jane Eyre by Charlotte Brontë
Jane Eyre by Charlotte Brontë, published by Barnes and Noble in their Leatherbound Classics collection, cover design Jessica Hische
Collège de Jeunes Filles fronton à Aix-en-Provence
A school for young ladies frontispice in Aix-en-Provence

Well I can't only have classics and online purchases here can I? Silver was once more to be admired adorning that Four Tales by Philip Pullman, one of my favourite authors, a book I found shining by itself on the shelves of the best bookshop in Aix-en-Provence, the Book in Bar (i.e. the international bookshop of Aix ; what a surprise). Of course the book lived up to my expectations, including that requirement I have with every tale-teller: writing one's own stories and not feeling compelled to “revisit” centuries-old ones. A nod to the tradition, as in one of the tales, is much sufficient as far as I'm concerned. Four Tales was gifted at the craddle with plenty of illustrations by Peter Bailey, a bit on the sketch side, reminescent in that of the idyllic combination of Roald Dahl and Quentin Blake from my childhood memories. Pullman usually gets a more than fair treatment in the illustration department. The original covers of his acclaimed trilogy[1] have had great artistic influence on me at the time, and the companion short stories[2] were packed with plentiful of woodblock prints in case it wasn't good enough, which I found very in line with the chapter opening icons by Pullman himself of his chef-d'œuvre.

Four Tales by Philip Pullman
Four Tales by Philip Pullman, published by Random House Childrens Books in 2010, illustrations Peter Bailey

Magic word “Philip Pullman” functions just as well in the front or in the back of a book cover, as was the case with The Book of Strange New Things by Michel Faber for which he was quoted in enthusiastic commendation. In the same aforementioned bookshop was this book casting its light effects when it caught my attention in 2015. That Shiny Things Book indeed belongs to the science-fiction genre, without the futuristic coating. The main storyline is about a team of humans who are interacting with an intelligent specie on a very remote planet. We follow a minister that has been brought to the mission because the natives have expressed an immense interest in the Christian faith after being introduced to it: a radically straight-forward race, they claim their share of the miracle. As it is, the book explores the notion of distance through the new-to-us eyes of the oasians, but also in the long-distance relationship between the minister and his wife if not his planet, through a delayed and costly messenging system. Pretty cover declinations of this one have since been released for other editions.

Porte bleu clair avec fronton Art Déco blanc sur un mur jaune The Book Of Strange New Things by Michel Faber
First picture: Pale blue door with white Art Deco frontispice against a yellow wall, dated 1901, Sallier street, Aix-en-Provence. Second picture: The Book Of Strange New Things by Michel Faber, published by Canongate in 2015, cover design Yehrin Tong

My collection was still going strong when François Amoretti drew The Destroyers between 2014 and 2015. Coralie Bickford-Smith classics and my Jane Eyre were brought upon the desk to help design the cover, along with François' own Jean de Bonnot collection from his library. Subject to many a change from François' production team, the cover for The Destroyers shifted from toile to fake leather with gold gilding — considering the book was funded by its readers, some of them vegan, it would have been very undelicate indeed to get them actual leather after collecting their money I believe. This is the only comic book in this post, but believe me it is there on its own merit, considering the tone but also the obstination on François' part that it should be a pretty object. At Four Horsemen it is our most prized release!

Les Destructeurs by François Amoretti
Les Destructeurs by François Amoretti, published by Collective IV Horsemen in 2015

Tales of the Peculiar: Once more, the gaza ladra syndrome occured at the Book in Bar which I was visiting hoping to find Ghost World. Well, they didn't carry it after all, and even though I had also a mind for new toiled Penguin classics, there was none there that interested me or that I hadn't already. This resulted in the money I was so sure to spend a way or another being actually available again. And this book shone. Shone. SHONE. I had no knowledge of the Particular universe upon buying this number, but I had marked the serie somewhere in my mind to read someday, as they released the Miss Peregrine and the peculiar children movie with Eva Green last year and many promotional images were in circulation back then. The inside of this book matches the inside! Tales are assembled together as if from various sources from everywhere in the world, and each short tale is introduced by a very detailed woodcut or linocut (not sure which), my weakness as everyone knows, as alluded to earlier regarding the two Northern Lights companion books. Like in Harry Potter, the Particulars universe is but a fantastic layer of supernatural above our own real world, so I enjoyed the feeling that this collection appeared just like if sourced from everywhere in the world. And for my french readers, there's even the agreeable and too rare a surprise that a french edition has been issued with the exact same design and materials.

Tales of the Peculiar
Tales of the Peculiar by Ransom Riggs, published by Penguin Books in 2016, illustrations Andrew Davidson

Should you ask me, “You have under two hours to describe deception. EXPLAAAAIN”, I'd tell you straightaway, it is when someone proclaims wallet abstinence for shopping books while processing the unread queue, but at the same time expect us to believe one genuinely finds pretty editions laying in the streets below cathedrals. Come. on.

Box full of free books including a copy of The House of the Seven Gables by Nathaniel Hawthorne
Folio Society in a box of free books labelled “Help yourself”. Are you buying that?
Dreamy picture of abandoned books on a bench
“I really like the idea of letting books behind us, [for] someone to find it randomly; it's like going on an unexpected journey.” Keep telling yourself that…
Set of two books for Guerre et Paix (War and Peace) by Léon Tolstoï
Two volumes set for War and Peace by Leo Tolstoï, published by Jean de Bonnot in 1984, with engravings from the era of the author at every page

That Folio Society edition of The House of the Seven Gables by Nathaniel Hawthorne found its way home after planning my future stay in London and concluding that I wouldn't have time to visit their bookshop. I've had my eyes on that one for quite some time now, and am especially fond of the way the illustration is handled over the front and the back, and most of all the spine. However I misunderstood the packshots, believing the book to be gold x black while in fact it was yellow x black with only the texts that were gilded. I haven't read it either, as I am currently on another Hawthorne, namely The Scarlet Letter that I have been meaning to read for ages but couldn't set on a pretty edition as I kind of dislike the Ruben Toledo one (I loved his Wuthering Heights though). So I'm reading it in a somewhat stylized edition, but still without the usual “wow”. While I'm at New England, I'm currently studying the case of The Last of the Mohicans, available both from Easton Press and Folio Society. Hmm… I don't have the money currently, buy my prints!

And as for War and Peace, an idea I stole from Rebecca, I found the perfect one from Jean de Bonnot, well, on a second-hand website as Jean de Bonnot currently doesn't have it in stock. Since I couldn't read it in its original language, I was stuck for a long time with a problem on my hands. For, while I knew of a gorgeous Barnes and Noble leatherbound edition for years, I couldn't get myself to read it in english and deemed french a much more appropriate language for a russian translation. Trouble is french editors are notoriously bad at cover design, they just don't care. My lucky day came while I was randomly browsing second-hand Jean de Bonnot on Internet. I hadn't thought about the stuff no longer released so there was much more titles to pick from than on their own website!

By the way, that's the method I used to finally find a decent Madame Bovary lately. Which coincidentally is both golden AND purple! I was set to wait for a rainy day to document it, for it's Madame Bovary from Rouen, not some Hussard on the roof from Provence.

Madame Bovary by Gustave Flaubert
Madame Bovary by Gustave Flaubert, published by Jean de Bonnot in 1970, same-era illustrations by Devéria, Adam, Gavarni, Roqueplan and Bellangé (for a character panel at the beginning of the book)

Since I am editing this article to add the latest two acquisitions befitting this theme, on Saturday 24th, february 2018, let's not forget this luxury Bloomsbury edition of Harry Potter and the Philosopher Stone which I snatched at the Levens Harry Potter studios shop back in may 2017, upon a resolution to not buy any merchandize, however tempting the offer, other than books, save for a couple gifts for my loved ones. This image is a bit different from the others as I wanted its atmosphere to be true to the book serie, which I think the tartan from Stewart Christie, the Mary Queen of Scots wooden card from another Marie and the owl-blazoned plate handled over by my grand-mother to all of her grandchilds last Christmas, amply covered for.

Harry Potter and the Philosophical Stone, by J. K. Rowling
Harry Potter and the Philosophical Stone by J. K. Rowling, published by Bloosmbury in 2015, cover and slipcase illustration by Jonny Duddle

I might have materialized some of your dreams in this blog displaying all these treasuries, so maybe it would be nice to conclude by getting back in the fantasy world they were extracted from with what could be the jewel of this “capsule collection” (as they say nowadays[3]) if it was in my library. So, let us take a minute to gaze upon that one book that symbolize all books, the book in the book, gold, silver, it chooses not, die einzige:

Die Undenliche Geschichte

The Neverending Story original prop on ebay
The Neverending Story, prop from the movie adaptation of the eponymous book
nowplaying : Crystal Castles - Magic Spells

Notes

[1] Northern Lights, The Subtle Knife et The Amber Spyglass, illustrations de couverture Eric Rohmann.

[2] Once Upon In The North et Lyra's Oxford, illustrations (gravures sur bois) John Lawrence.

[3] En parlant de ça, il paraît que toute blogueuse mode qui se respecte se doit de s'entourer d'objets rose gold. C'est qui qui l'avant-gardiste alors hein ?